Le soi-disant retraité Ken Loach et son complice éternel Paul Laverty nous sortent un drame social dont ils ont le secret avec ce Old Oak. Le film débute en 2016 avec l'arrivée dans un petit village anglais de quelques familles syriennes fuyant la guerre dans leur pays, une installation houleuse car hormis quelques personnes solidaires la majorité est mécontente de voir ces étrangers musulmans. Clairement c'est du drame social avec tout ce qui s'attache habituellement à ce genre si particulier ces dernières années, mais avec Laverty et Loach c'est quand même d'un autre niveau. Un minimum de misérabilisme, alors que le sujet et le contexte s'y prêtent aisément, pas trop de manichéisme puisque même les racistes ne sont pas stigmatisé plus qu'il ne le faut et certes on veut nous faire pleurer mais au fond quel mal à cela ? Plusieurs dialogues sont tout à fait pertinent et emplis d'humanisme et de fraternité, tandis que d'autres mettent en évidence l'ignorance et la haine en étant plus "limité". Deux ou trois scènes nous font tirer des grosses larmes de façon efficace tandis qu'il y a également des ficelles trop visible sur certains points, par exemple avec la destinée du petit chien du barman ou l'installation électrique dont on voit venir trente minutes à l'avance l'embrouille.