Point Sake
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La mouvance de l'Alt-Right aux Etats-Unis, terreau fertile et riche en thématiques est pourtant assez peu exploitée au cinéma, même si' l'on en comprend aisément la raison. De "Mississipi burning" à "American History X" en passant par les plus méconnus "La main droite du diable" ou "The Intruder", la production cinématographique dont le sujet s'ancre dans les théories nauséabondes du KKK, des suprémacistes ou tout autre mouvement néo-nazi a donné lieu à quelques essais remarquables, jouant sur l'horreur que peuvent inspirer les faits ou sur des ressorts plus psychologique voire philosophiques, tel l'embrigadement des esprits fragiles, ou le rédemption d'anciens "membres".
Mais disons le tout de suite, "The Order" n'a pas cette portée philosophique, (mais s'il aborde assez habilement le silence d'une communauté sous l'emprise d'une confrérie néo-nazie violente), ni la qualité de ses glorieux ainés et semble limiter ses ambitions à la "fabrication" d'un thriller complotiste sans réelle portée politique nouvelle.
Evidemment, Justin Kurzel, que l'on devine au travers de sa filmo récente décidé à démanteler les ressorts de l'idéologie nazie, avait probablement l'idée de donner une tout autre ampleur à son récit, s'appuyant sur le but ultime de l'organisation haineuse de renverser la présidence Us Nous sommes à la croisée des chemins (et des préoccupations Etats-uniennes actuelles) d'idéologies opposées causant la fracture actuelle de cette société désunie, révélée par la première puis la seconde accession de Trump à la présidence quitte à oser le coup d'état, parabole déjà évoquée au cinéma récemment dans Civil War.
Mais, à cause d'une réalisation quelconque, d'une écriture monocorde (aucun crescendo dans la tension), pas de renouvellement des enjeux une fois qu'ils sont posés) et de situations finalement assez communes, (le cachet "histoire inspirée de fait réel" souvent étalon émotionnel ne fait pas tout) The Order ne décolle pas, et fait figure de polar campagnard qui s'oubliera probablement rapidement.
Certes les acteurs et personnages principaux sont attachants (Jude Law en enquêteur du Fbi, Tye Sheridan, flic local qui connait les antagonistes depuis l'enfance) inquiétants (Nicholas Hoult très bon en chef de meute haineux), la reconstitution soignée et le métrage se suit sans ennui, mais il manque cette étincelle, l'étincelle qui par exemple embrasa le Mississipi sous la direction brillante d'Alan Parker.
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il y a 5 jours
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il y a 5 jours
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