Jakartastrophique (spoiler)
Vous trouvez peut être que 3 est une note sévère, mais on parle tout de même d'un film d'ont on ne sait pas par où commencer pour en trouver les défaut.
En définitif, un professeur, fade et avec le charisme d'un radiateur, invite ses élèves durant son dernier cours de philosophie à se lancer dans une expérience qui à tout pour plaire : une visualisation interactive sous forme de scénarios qui ont pour point commun une fictive guerre nucléaire. Une bonne idée peut être pas assez explorée justement ...
Commençons par le choix des personnages, je le répète, le professeur est blafard et inerte, même après une scène pseudo imitative du cercle des poètes disparus. Les élèves sont disposés régulièrement dans une salle de classe sortie d'un catalogue IKEA dont on à l'impression qu'elle sert pour la première fois, pas de désordre, pas de railleries, pas même une once de camaraderie. On assiste alors tour à tour à des dialogues longs, lourds et hollywoodiens sur de la philosophie qui se veut intelligible mais qui reste vague, tout cela entre une armée de pantins rigides et désintéressés, des illustres inconnus méprisants et méprisables. Ils ont dû se dire, tiens il faut que la classe ait l'air homogène, si on mettait un rouquin de service, et puis tiens une black rondelette ça fera l'affaire, les autres ont autant de personnalité qu'une chaussette morte et sont plus là pour vendre des marques de shampoing que pour réfléchir.
A part ça on se sent happé par la première situation, on se dit pourquoi pas, mais de nombreuses incohérences deviennent de véritables fardeaux et l'intrigue se met difficilement sur les rails. Les décors idylliques qu'on devine facilement sur écran vert, sont vides de sens, inoccupés, jusqu'à même leur école, inhabitée, fantomatique dont l'effet de style devait être le minimalisme et passe au final pour de la négligence. Ce sont tous des "génies" cependant ils font des choix directs, impulsifs et dénués de tout sentiment ou réflexion. Le bunker encore une pub IKEA, avec un séjour gigantesque, un salle de bain énorme, une cuisine gigantesque et là, un dortoir froid et exigu pour se rappeler que l'on est tout de même dans un bunker et pour finir, il dispose d'un hall d'entrée démesuré, quel intérêt si c'est pour y être enfermé 1an ? Le pire reste le fait que l'on est censé se trouver dans une promotion d'élèves se connaissant depuis minimum un an, et pas une seule interaction entre les personnages (excepté le couple du début qui fait figure d'exemple), pas une seule petite combine entre deux protagonistes ne donnera une quelconque palpitation à ce lot d'images que l'on voit défiler. A propos de palpitations, on sent bien que les coups de feu dans ce film existent pour réveiller le spectateur, qu'on voit arriver comme un train de marchandise la relation entre la blonde et le professeur, c'est fade, ennuyeux et ponctué de scènes d'amour à la twilight qui gangrènent peu à peu ce qu'il restait d'intérêt au film.
Après tout chacun son avis, mais la scène de la douche donne envie de se tirer une balle, tout est centré sur l'homosexualité et la stérilité où l'on voit une bande d'égoïstes prépubert parler copulation sur un ton solennel et mathématique de leurs futurs ébats. Enfin bref, je suis avant tout déçu de ce film qui part comme une continuité au film "Dead Poets Society" et finit sur un Twilight décidément bien trop à la mode en ce début de siècle ...
