Voir le film

Chaque fin d’année, c’est toujours un peu le même refrain qui revient au moment où Netflix diffuse les meilleurs films de son catalogue, en prévision des Oscars : "c’est dommage qu’un tel film ne soit pas visible sur un écran de cinéma". Une réflexion qu’on s’était faite il y a 2018 avec le Roma de Alfonso Cuarón, puis avec The Irishman de Scorsese en 2019 et avec le Mank David Fincher en 2020. Car oui le nouveau film de Jane Campion aurait mérité par bien des aspects d’être vu dans une belle et grande salle de cinéma.


La réalisatrice néo-zélandaise adapte un roman The Power of the Dog, un film à cheval entre le western, le drame psychologique et le thriller. Une sorte d’huis-clos dans les grands espaces sauvages du Montana, mettant en scène quatre personnages complexes (brillamment interprétés par Benedict Cumberbatch, Kirsten Dunst, Jesse Plemons et le jeune Kodi Smit-McPhee) dans une histoire où il est question de solitude, de non-dits, de frustration, de transmission et surtout d’incompréhension. Quatre personnages réunis dans un ranch, un lieu dans lequel se noue un drame à l’atmosphère lourde et palpable, où l’on se toise, on s’épie, on s’aime un peu


La grande force de Jane Campion est d’avoir réussi à faire de ce film lent sur l’incommunicabilité entre les êtres, un récit captivant, filmant magnifiquement autant les intérieur du ranch aussi bien que que les paysages somptueux du Montana avec en fond la musique de Johnny Greenwood qui vient renforcer cette sensation d’étrangeté et de malaise que l’on peut ressentir tout au long du film.


https://www.hop-blog.fr/the-power-of-the-dog-de-jane-campion-cordes-sensibles/

BenoitRichard
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le 13 déc. 2021

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Ben Ric

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