Oh putain...
OH PUTAIN...
Passe encore que l'humour de Shane Black dénature totalement l'aspect science fiction de l'entreprise et décrédibilise immédiatement le film.
Passe encore que ce qui fait face au Predator soit une escouade de total teubés sans aucune personnalité.
Passe encore que, parmi cette escouade, il y ait un syndrome Gilles de la Turette qui n'a pas été stabilisé avant sa sortie de l'hôpital.
Passe encore que ladite escouade vienne en aide à une débile aussi habile de ses dix doigts qu'elle arrive à se tirer une seringue hypodermique dans le pied... La honte parcourt l'échine du spectateur.
Passe encore que le but ultime de la chasse de l'extra-terrestre ne soit qu'un gamin autiste, au terme d'un scénario totalement crétin et sans queue ni tête.
Passe encore que la race alien si bad ass n'oublie pas de s'adjoindre les services de chiens rasta d'une rare laideur et d'une rare paresse conceptuelle, dont un se transforme en une fidèle Lassie... Merci mon chien ! On se croirait dans Alpha !
Passe encore que le Predator ne soit qu'une marionnette clone au service d'un über Predator, comme on nous servait des über lycans dans Underworld : Nouvelle Ere... Et que tout le monde vomissait sa bile dessus à l'époque de sa sortie.
Mais ce qui est inacceptable, proprement honteux et sidérant de connerie, c'est qu'on serve du masque de Predator en pleine soirée d'Halloween dérisoire. Tournant ainsi en ridicule l'icône, niant de facto le danger, la menace, l'aura et toute la mythologie du chasseur stellaire, hissé au top 3 ever des extra-terrestres belliqueux les plus whoua !!! de tous les temps.
Ce qui est à vomir, c'est d'afficher à ce point son cynisme à hurler de rage, quand on ose défoncer d'un coup sec et sans vaseline un mythe par une horreur cgisée aseptisée et sans âme. Et surtout, que la scène se lise, de manière méta, comme un bon gros doigt aux classiques des années 80/90 immortels dans le coeur des fans. Putain de modernité goguenarde et irrespectueuse...
Ce qui est désolant, c'est cette fin horrible, débile et des plus nazes, qui substitue au major Dutch, pour défaire l'engeance, un militaire amorphe au coeur caramel, une bécasse, pour représenter le sexe bad ass du moment post Weinstein, et le petit autiste pour affirmer que, malgré le "handicap", tu es quand même formidable et que tu sers à quelque chose...
The Predator va donc au delà du fantasme de l'exécutif castrateur qui n'en a rien à foutre de la qualité de ce qu'il vend, sinon le pognon de dingue que cela est susceptible de lui rapporter parce qu'il remake un classique adulé. C'est fringué par l'air du temps, à la sauce blockbuster méga vendu sur le seul nom de son réalisateur bienfaiteur de la communauté geek poseuse. Le même mec qui a réalisé le formidable Kiss Kiss Bang Bang et qui bénéficie depuis d'un totem d'immunité Koh Lanta incompréhensible à la vue de cette chose.
Car le gars, visiblement, n'a aucun respect de l'alien dont il a privatisé le charisme et l'aura, dans un attelage improbable au scénario, en mode Black & Dekker qui bouffe à tous les râteliers, même à celui du super héros en fin de métrage, alors que le public soupire une dernière fois avant d'avoir très envie de quitter la salle projetant l'immondice.
Même si c'est pas (trop) mal torché niveau réal, si c'est violent, sanglant et s'il y a Olivia Munn et Yvonne Strahovski dedans, The Predator est d'une nullité et d'une ineptie qui dépassent tout simplement l'entendement. Et quand le spectateur apprend que l'on a retrouvé dans l'anatomie de son alien quelques branches d'ADN humain, il se dit soudain que tout s'explique et que c'est sans doute pour cette raison que le Predator est devenu aussi con.
Lèche ta moule Fox !!!
Behind_the_Mask, qui a une sacrée gueule de porte-bonheur.