Il est sûr qu'à la sortie de la séance, on avait discuté entre collègues car le film avait particulièrement plu, encore à chaud. Il est sûr que l'on pouvait se faire plaisir devant du sang, de la tripaille et de la bonne rigolade dans l'action et d'en sortir ravis. Satisfaction éphémère. Le temps effacera l'intérêt de revoir The Predator De L'Espace vs Les Gros Toqués Du Bulbe.


Le film nous en apprend un peu plus sur les fameux chasseurs interstellaires comme dans Predator 2, où déjà des agents du gouvernement tentaient de capturer un spécimen dans un abattoir, une mission qui tourna vite en échec cinglant et sanglant pour l'équipe menée par l'acteur Gary Busey qui finit lui-même coupé en deux. Ici, une créature est capturée, anesthésiée dans un centre secret où figure l'acteur Jack Busey, fils de Gary dans la vie comme dans le film mais pour un petit rôle. La créature se réveille mal lunée, ce qui enclenche une nouvelle boucherie avant d'apprendre que les yautjas s'intéressent à l'ADN de chaque espèce rencontrée sur divers planète et qu'une caste plus forte peut en chasser une autre pour une raison que l'on découvrira dans ce quatrième film et donc suite chronologique des films précédents.


Seulement, là, le scénario zigzague entre le bon et le brouillon, entre ce que The Predator veut dévoiler davantage sur les extraterrestres chasseurs et la grosse poilade meurtrière en compagnie d'une bande de têtes fêlées dans laquelle se retrouve l'acteur Boyd Holbrook, ici dans le rôle d'un soldat d'élite qui a eu droit à une première confrontation avec l'extraterrestre mandibulé au début du film. Pour couronner l'ensemble, un gamin autiste et surdoué figure comme le point central de l'histoire, le fils du soldat d'élite Quinn McKenna donc qui réussit à cracker les codes extraterrestres et de jouer avec un élément technologique qui déclenche une balise et fait venir un autre predator, celui-ci génétiquement modifié et bien plus dangereux, en plus d'être traqué par les sbires gouvernementaux.


Il y a du fun dans ce film certes, mais même si les traumatisés de guerre ont un sérieux pet au casque et ne s'étonnent plus de rien, il faut avouer qu'il y en a un peu trop, ce qui tente à déséquilibrer The Predator vers le burlesque plus que le sérieux.


Parlons des fameux chiens du predator amélioré : Ils ne font pas peur et sont plutôt cons. Autant dire que ceux vus dans le précédent film aux avis aussi mitigés, Predators, ont plus de classe comparés aux premiers qui sont ridicules dans leur apparence.


La fin ? Elle donne l'impression de regarder un épisode de Stargate. Evidemment, il faut s'attendre à une suite directe (ou non) et sans doute à une attaque en masse venue de l'espace.

Shane Black, si tu aimes les blagues foireuses ou à demi-foireuses (comme dans Iron Man 3), s'il-te-plaît la prochaine fois laisse-les dans les vestiaires pour les réserver à tes potes. Le point positif tout de même, c'est que tu as voulu faire évoluer les choses et non de faire répéter le premier film ce qui est plutôt honorable de tout le reste.

MonsieurScalp
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le 2 déc. 2018

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MonsieurScalp

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