Aïe...
Bon, après le génial / le très chouette / et le pas terrible Predator / Predator 2 /et Predators et sans compter les 2 sympathiques (et sous-côtés, je le dirai jusqu'à mon dernier souffle ^^) spin-offs AvP et Avp : Requiem, voici le 4e opus de la saga sur les Yautja (nom donné à nos fameux "prédateurs").
Que dire, à part que ça valait vraiment pas le coup de s'embêter. C'est plat à tous les niveaux : acteurs transparents, personnages mal-écrits ou pas écrits du tout, musique, photo, scénar, etc.
Sérieux, je reviens sur la photo qui est vraiment d'un moche. Je n'ai vu aucune ambition esthétique dans ce film, c'est à peine fonctionnel...
L'aura des Predator (et des Aliens, d'ailleurs) provenait beaucoup du fait qu'on les voyait pas tant que ça, pas trop bien éclairés ou alors sous la flotte, la neige, etc. UNE ATMOSPHÈRE, BORDEL ! Même si depuis le temps, on sait à quoi ils ressemblent, est-il besoin de leur braquer systématiquement des projo de tous les côtés pour en voir absolument tous les détails ?!
En bonus, j'ajoute à cela le über-predator (encore une "bonne" idée sur laquelle je vais revenir après), aux CGI bieeeeeen voyants (et pas hyper joli).
Le film n'est que le représentant de son époque (est-il, du coup, encore un film Predator ?) : la recette est marvelisée, dans le mauvais sens du terme, avec l'humour typique, les blagues à la con qui fusent pour faire genre (honnêtement, même si je ne cours pas forcément après la formule Shane Black à la base, ses précédents films tiennent la dragée haute à celui-ci).
On reprend également une tambouille qu'on nous sert à toute les sauces en ce moment, tout le côté
"hybridation" et guerrier ultime à la Jurassic World (même si le Predalien de Avp - Requiem pourrait entrer dans cette catégorie : déjà, ben c'était il y a 11 ans, et c'était mieux traité qu'ici et pis je fais ce que je veux :)
Le film pourrait sembler lorgner également du côté d'Alien Covenant : entre les perso devenus CGI trop visibles et les ramifications scénaristiques / relectures du passé / tentatives d'explications ne fonctionnent pour ainsi dire jamais :
le mec du gouvernement qui comprend tout en 2-2 sans aucun indice, ce même mec qui dit "chercher les pred depuis 1987" mais qui a, à vue de nez 40 ans (ok, je cherche les pred. depuis que j'ai 9 ans)
mais le film est truffé de ce genres de conneries et de pseudos explications (le pourquoi des dreadlocks) qui sont peut-être juste des vannes mais peut-être juste pas drôles, en fait...
Le coup du gamin à la code Mercury, je le passe sous silence, tout comme l'idée de base qu'un Predator
dissident nous amène une armure pour nous défendre (au look de sapin de Noël, sérieux, matez la dernière scène, c'est d'un triste), mais, comme preuve de bonne volonté, dézingue quand même un peu plein de gens...
Ce film n'est pas mauvais, il ne vaut juste rien, et venant d'un gars comme Shane Black maintenant, c'est encore pire que d'un inconnu comme Nimrod Antal il y a 10 ans.
Si la patte de Shane, dans ce film, c'est d'avoir plongé une équipe de loufoques au milieu du récit, j'appelle pas ça une idée révolutionnaire qui prend des risques dans le système hollywoodien !