22, revoilà Mostow ! En effet, huit ans après Clones, le réalisateur de Terminator 3 revient par la petite porte avec un DTV d'action porté par un Sam Worthington totalement inexpressif.
Il y a d'ailleurs un peu de Terminator chez ce tueur à gages et un peu de Sarah ou John Connor chez cette jeune fille qu'il est censé protéger. Et cet homme aux abois, qui ne peut faire confiance à personne, pas même à une agent de la CIA, fait penser au héros de Breakdown, son premier film sorti en 1997, incarné par Kurt Russell.
Heureusement, il est bien plus doué que le pauvre Jeff Taylor. On sait qu'il a été en mission à Falloujah. Partant de ce principe, c'est vrai qu'on peut tout expliquer. Comme la facilité qu'à le bonhomme de se servir de ses poings et de son pistolet.
Pour comprendre les angoisses d'une adolescente de seize ans, en revanche, c'est autre chose. Et Worthington paraît curieusement à l'ouest. Il passe son temps à se shooter, certes, ce qui pourrait expliquer son air absent. Mais j'ai l'impression que, même sans drogue, il n'a que peu d'intérêt pour ce qu'il joue. Comme s'il avait la tête ailleurs. Vers les suites d'Avatar du père Cameron autrement plus intéressantes que ce petit polar tourné sous le ciel gris de la campagne anglaise.
Et c'est pas avec ça que Mostow va se refaire une santé malheureusement. Mieux vaut retourner se mater U-571.