Cinéaste britannique ayant déjà tâté de la tatanne avec son premier film "Merantau", Gareth Evans a fait sensation dans les festivals et auprès d'une critique d'habitude peu amatrice de séries B avec "The raid", sorte de variation du "Rio Bravo" de Hawks, où les flics prennent cette fois d'assaut le repère de dangereux criminels et non l'inverse. Si certains ont reproché à Evans la vacuité de son film et son manque total de psychologie, ses aspects sont pour moi une qualité, le cinéaste ne prétendant pas apporter un quelconque message politique et social, son film étant à voir pour ce qu'il est avant tout: un putain de spectacle burné. Sec et viscéral, ultra-violent et outrancier, frénétique et excessif à tous les niveaux, "The raid" est une véritable petite bombe, enchaînant presque sans temps morts les bastons et les fusillades les plus démentes, Evans accouchant d'une sorte de "Double dragon" live absolument jouissif, filmant les combats avec une véritable maîtrise et jouant parfaitement avec la topographie des lieux, même si tout cela pourra paraître un brin répétitif sur la fin. Pure pécadille face à un tel bonheur !