Gareth Evans a déclaré dans une interview que son film c'était "1 minute de romance pour 100 minutes d'action." Si ce n'est pas tout à fait vrai, on en est quand même pas loin.
Après une courte intro nous dévoilant les bases d'un scénario minimaliste, on entre dans le vif du sujet : l'Action avec un grand A. Si les gunfight du début se laissent regarder, ce sont surtout les combats qui valent leur pesant de cacahuètes. C'est bien simple, The Raid établit un nouveau standard dans le genre. Les chorégraphies sont rapides et nerveuses. Pas de câbles ou de ralentis ici, tout est filmé à vitesse réelle. Pas non plus de caméra épileptique, l'action reste toujours lisible grâce à des plans savamment étudiés, et des mouvements de caméra qui suivent les acteurs au plus près.
Attention âmes sensibles : si le film a écopé d'une interdiction au moins de 16 ans en salle, ce n'est pas pour rien. Les combats sont très violents. Tout ce qui peut servir à faire mal y passe : matraque, couteau, machette, coins de meubles, murs... Même si on sait que ce n'est que du cinéma, on ne peut pas s'empêcher d'avoir mal pour les acteurs. Le summum est atteint lors du combat final d'une intensité rare.
Iko Uwaïs, acteur principal et l'un des chorégraphe du film, est une vraie révélation (pour moi, car il s'est fait connaître dans Merentau, le précédent film du même réalisateur). Si son talent martial est indéniable, il est également très crédible en tant qu'acteur. Une autre bonne mention pour Yayan Ruhian qui incarne un méchant très charismatique. Ce dernier a également joué dans Merentau... Il faut absolument que j'arrive à me le procurer (NB: Je l'ai vu depuis, et il est effectivement très bon).
Bref, The Raid est une petite pépite. Le genre de film que tout amateur de cinéma d'arts martiaux se doit de voir et de revoir sans modération.