Après avoir réalisé **Merantau** en 2009, **Gareth Evans** embarque une nouvelle fois son acolyte **Iko Uwais**, rencontré auparavant lors du tournage d'un documentaire sur le **Pencak-Silat**, sur son nouveau projet;
un concept simple: Au cœur des quartiers pauvres de Jakarta, se trouve une citadelle imprenable dans laquelle se cache le plus dangereux trafiquant du pays. Lorsque l'équipe chargée de donner l'assaut arrive sur les lieux, le piège se referme sur eux...
Partant de ce pitch simple, **Evans** va se servir de l'écrin offert par son film pour sans cesse expérimenter, se plaçant dans une certaine tradition du film de genre(un budget de 1 100 000$ et une liberté artistique totale),ne cherchant à aucun moment à complexifier plus son intrigue, tendant vers l'efficacité avant tout.
Fort est de constater que notre furieux gallois démontre une véritable maîtrise de son matériel, prenant le temps de construire dés l'ouverture une vrai tension amenée crescendo jusqu'à la faire éclater au sein de la tour, allant pour cela mêler au film d'action barbare, des éléments du cinéma fantastique et de l'horreur , gangrenant l'ensemble avec un malaise latent, qui atteint son paroxysme lors du contact avec les truands, filmés par instants comme des ombres, arpentant les couloirs de cet enfer de béton cauchemardesque à la recherche de corps à mutiler.
Vendu sur ces combats en premier, **Evans** fais preuve d'une vrai efficacité pour filmer les fusillades(les premiers combats corps-à-corps n'arrivant que vers les 40mins).Alliant compréhension de l'espace et du mouvement, un sens du montage impeccable accouchant d'une action toujours lisible à la force d'impact dévastatrice, remettant à leur place l'armée d'actionner amateur de shaky cam abusive.
Une des réussites de **The Raid** est aussi de nous faire ressentir une peur de chaque instant lors des affrontements; chaque coup peut être mortel, la ou les combat auraient pu se résumer à des adversaires-punching-ball ,sans véritable enjeux ou menace, ici ils sont un shoot d'adrénaline. **Gareth Evans** livre un film sans concession, viscéral, tirant le meilleur de ses combattants(**Iko Uwais et Yayan Ruhian** sont bluffant, bouffant la pellicule à chaque seconde), avec une rage jouissive qui rappelle presque **Tsui Hark** par moments(toutes proportions gardées).
Ici **BigMadTom**, prêt à en découdre avec la meute