Sanguis et Circenses (il n'y a pas de pain dans le film)

Fort du succès d'estime et commercial du premier opus, Gareth Evans voit plus grand, plus gros, plus long (2h30 !).

Fini le hui clos dans un seul immeuble, on change de dimension en s'attaquant aux guerres de turf des mafias de Jakarta, avec un scénario encore une fois ultra-basique que tout amateur d'action Hong Kongaise a déjà vu 20 fois.
On rentre dans le coeur du sujet après un prologue un peu confus en flash forward/back pas très clair, et puis, enfin, ce qu'on est venu voir: de la baston.

Et de la baston, on en aura. Des originales, comme un combat de groupe dans la boue, où tous les combattants finissent par se confondre, un combat dans une rame de métro savamment orchestré, un combat dans des toilettes, dans une voiture (belle course poursuite qui renouvelle un peu les canons du genre par ailleurs), une cuisine... Et puis du plus classique (salles, couloirs, boîte de nuit, rue...). C'est toujours magnifique, même si parfois un peu répétitif. Certains combats s'étirent démesurément en longueur, notamment le fameux "combat de boss" qui passe de 2 contre 1 dans The Raid à 1 contre 1 dans The Raid 2.
C'est d'une violence surréaliste, mais en même temps c'est viscéral, on sent les coups, la vitesse... Et la plupart des combats sont admirablement filmés (bien qu'il y ait quelques "cheap tricks"). Le film ne démérite jamais dans ce qui fait sa beauté.

Niveau observations globales, c'est mieux fait. Bon, Evans se regarde un peu filmer des fois, mais on lui pardonnera. Un peu longuet aussi entre les bastons (et très classique). Mais on s'en fout, BASTON.