Toujours inspiré de la série de romans «Quatuor du Yorkshire» de David Peace, 1980 est le deuxième opus de cette saga de téléfilms britanniques qui mêle corruption, obsession et meurtres dans le Yorkshire profond. Deuxième partie, nouvelle direction : James Marsh, réalisateur britannique de films documentaires tient, avec 1980, son deuxième long-métrage. L’homme a la responsabilité de passer derrière un premier volet peu convaincant : 1974, réalisation plombée par une triste photo et un rythme relativement mollasson. Verdict : c'est encore plus raté que le premier. Nouveau cinéaste oui, mais mêmes tares : c'est toujours aussi mou du genou, toujours aussi lent et inintéressant. L'inaptitude à filmer le polar des deux cinéastes nous renvoie à du travail de séries télévisées policières bas de gamme, genre Derrick (et c'est rarement bon signe).
Ce qui sauvait le premier film c'était son excellent casting grâce, notamment, à son trio clinquant Andrew Garfield – Rebecca Hall – Sean Bean. Des têtes d'affiches aux charismes certains qui relevaient la platitudes des nombreux dialogues. La relève n'est pas du tout à la hauteur, ça pioche dans le comédien moyen Britannique, une brochette d'inexpressifs incapables de nous intéresser au scénario. Toute la faute ne leur incombe pas, évidemment. C'est juste ultra classique pour un polar, ça n'a aucune identité, une fois visionné rien ne ressort : une bonne scène ? On cherche encore. Un dialogue qui sort du lot ? Ils se ressemblent tous. La mise en scène ? Soporifique. Le scénario ? Convenu et sans surprises. N'en jetez pas : ça n'a aucun intérêt. Le genre de téléfilm a passer un jeudi soir sur France 3 pour endormir pépé mémé. Deux films ratés, le troisième fait craindre le pire : Anand Tucker, son réalisateur, n'a pas bonne réputation. Affaire à suivre...