The Red Riding Trilogy : 1983 par Prodigy
Suite de la critique du premier volet, donc, je ne m'attarderai pas sur le second chapitre qui est le moins pire des trois, mais c'est pas avec ce genre de qualifications qu'on gagne des médailles.
Comme pour le premier film y'a des qualités, mais bordel que ça se traine pour rien, que les personnages sont inexistants au possible, que c'est chichiteux - pour ne pas dire abominablement grandiloquent par moments. De l'auto-asphyxie érotique devant sa propre capacité à filmer de belles images, le tout pour ne rien dire. Trois films de 1h40 pour ça, nom de dieu.
Ca se veut un peu la 'great american novel' sur le Yorkshire et l'Angleterre des années Thatcher, façon petits bras. Sorti de l'effort de reconstitution qui est louable, le reste est cousu de fil blanc et affreusement attendu, pour ne pas dire caricatural. Les méchants flics qui torturent, les notables pervers qui trinquent à la domination du monde (non mais WTF), le mongolo qui détient un secret, etc etc. Et les coups de théâtre de la fin n'en sont pas du tout pour qui a vu un film ces 20 dernières années.
Bref, on est limite devant du Dan Brown par moments tellement c'est de la mauvaise fiction emballée dans un truc réalisto-socialo-politique qui pisse à peine trois gouttes.
Vouloir faire de la tragédie sociale sur fond politique c'est louable, encore faudrait-il avoir le talent d'un James Ellroy pour le faire.