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The Revenant, film phénomène du début d'année 2016, a accompli deux exploits: faire enfin remporter à Leonardo Di Caprio son 1er Oscar, et faire d'Alejandro González Iñárritu le 1er réalisateur en 65 ans à remporter deux années de suite l'Oscar du meilleur réalisateur (les deux seuls autres réals à l'avoir fait sont John Ford en 1940 pour "les Raisins de la colère" et 1941 pour "Qu'elle était verte ma valléé", et Joseph L. Mankiewicz en 1950 pour "Chaînes conjugales" et 1951 pour "Eve"), après l'énorme succès critique de Birdman (qui lui avait valu 3 statuettes, excusez du peu...) l'an dernier!
Et il faut bien avouer que c'est un sacré morceau, indépendamment de sa durée de 2h36!
D'abord par la splendeur de ses décors naturels, ces paysages magnifiques qui nous pètent la rétine.
Ensuite par l'excellence de l'interprétation des acteurs, Di Caprio en tête, mais aussi un Tom Hardy qu'on adore détester.
Enfin par une réalisation virtuose. Iñárritu nous avait déjà bien habitués, depuis Amours Chiennes jusqu'à Birdman, en passant par 21 Grammes, à être transportés par ses mouvements de caméra, ses longs plans sur les visages de ses personnages durant lesquels les acteurs font tout passer juste par leurs micro-expressions, ses confrontations entre des personnages, sous-tendues par une bande son qui est elle-même un protagoniste... Tous ces éléments qu'on retrouve, parfaitement maîtrisés, dans The Revenant, avec notamment un plan-séquence (eh oui, encore un et je ne m'en lasse pas quand c'est si bien fait!) à couper le souffle en début de film!
Reste le scénario. S'il est certes moins original que celui du fou-fou Birdman, et peut-être un poil prévisible, les parcours de Glass (le personnage de trappeur incarné par Di Caprio), mais aussi de Fitzgerald (Tom Hardy) et des personnages secondaires sont tous intéressants et nous poussent à nous poser des questions, à nous extraire d'un manichéisme trop radical, ou en tous cas trop simpliste.
Bref, The Revenant tient toutes ses promesses et mérite vraiment d'être vu sur écran géant, avec un son qui envoie grave du bois pour une immersion totale dans cette nature sauvage et hostile.
En plus, même si ça n'a rien à voir, que l'histoire et l'ambiance sont radicalement différentes, il m'a fait penser et m'a donné envie de revoir Dead Man, de l'excellent Jim Jarmusch.

CharlesLasry
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le 5 août 2016

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Charles Lasry

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