Marche funèbre
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Il est clair que ce film rentrera dans la postérité, c’est et ce sera un monument du cinéma.
Le film raconte l’histoire vraie de Hugh Glass, trappeur laissé pour mort par ses associés. Animé par une soif de vengeance sans bornes, il va tout faire pour surmonter la grandeur et la dangerosité de la nature. Nous rentrons rapidement dans le contexte grâce à une introduction spectaculaire qui pose les bases du film (les motivations de chacun, la violence et surtout la beauté d’une nature indomptable).
Rapidement, nous contemplons l’opposition des deux principaux protagonistes qui sera l’élément déclencheur : d’un côté Hugh Glass, un homme rattaché aux valeurs indiennes et sauvage mais qui reste éloigné des valeurs occidentales, de l’autre, John Fitzgerald personnage cupide et égoïste qui n’est rattaché qu'à la valeur de son intérêt personnel.
Tout au long de son périple, Glass va tenter de s’approprier la nature, de créer une symbiose avec elle (Eléments terre, feu, neige et eau mais aussi la carcasse de cheval dans laquelle il va dormir). Ce périple est une véritable aventure humaine qui nous montre les limites de l’homme face à la grandeur de la nature. Le but d’Innaritu c’est que l’on joue le rôle de Glass, sentir ses douleurs, sa peur (long plan séquence) et sa détermination à rester debout et à marcher. Pour cela, il a fallu compter sur un son pur (respiration de Glass et des bruits sourds qui crispent le spectateur tout le long de la projection mais qui rythment très bien le film) mais aussi sur de long silence qui nous inquiètent.
Il est vrai que le film s'est largement inspiré du Convoi Sauvage (1972) de Richard C. Sarafian mais il va se démarqué par ses paysages et images somptueuses que l’on ne quitte pas des yeux. De plus, certains passages vont sans doute devenir cultes avec le temps (scène d’introduction, l’attaque du grizzly et la scène finale notamment).
Les acteurs sont excellents (le quatuor DiCaprio, Hardy, Poulter et Gleeson est excellent et dégagen beaucoup d’émotions) Ce film ne ressemble à aucun autre et Alejandro G. Innaritu confirme cette fois-ci son statut de grand réalisateur après les excellents 21 Grammes (2003) et Birdman (2014). C’est une réelle expérience cinématographique à ne pas laisser passer.
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Créée
le 14 nov. 2018
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