Marche funèbre
Ce n'est pas très conventionnel, mais commençons par une mise au point entre rédacteur et lecteurs : je fais partie des rares personnes qui n'ont pas aimé Birdman, le précédent travail d'Alejandro...
le 25 févr. 2016
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Il y a un peu moins d'un an, Alejandro Gonzalez Inàrritu trônait en haut de l'affiche avec le merveilleux Birdman. Dans un style en complète rupture avec le reste du casting, le réalisateur mexicain consacrait avec ce prix, une carrière jusque-là vierge de récompenses. Un succès qui venait confirmer les bonnes dispositions déjà vu précedemment dans Biutiful avec un Javier Bardem parfait.
Une fois la 87ème cérémonie des Oscars terminée, se posait déjà la question de savoir comment Inarritu allait-il pouvoir faire mieux que celà. La réponse se trouve à travers ce film.
Tout d'abord, en réunissant deux acteurs merveilleux que sont Di Caprio et Hardy, et en y mêlant la nouvelle génération avec des acteurs montants tel que Will Poulter (vu dans Le Labyrinthe) et Domhnall Gleeson (à l'affiche de Star Wars VII et Brooklyn, et merveilleux dans Il était temps). D'ailleurs, l'acteur révélé dans Harry Potter (Bill Weasley) aurait pu rivaliser avec Tom Hardy dans la catégorie meilleur acteur dans un second rôle, si les scénaristes n'avaient pas voulu un peu plus accentuer le personnage de Fitzgerald (Hardy). Ensuite en offrant à Léonardo Di Caprio, l'un des plus beaux rôles de sa carrière. Il est loin le temps des autres Roméo et Jack Dawson (Titanic). Outre Gangs Of New-York (où il excellait), on constate parmi ses derniers films, une montée progressive vers l'excellence. Il était bon en Teddy Daniels dans Shutter Island, excellent en Calvin Candie dans Django Unchained, merveilleux en Jordan Belfort dans le Loup de Wall Street (il est le seul intérêt du film, mais sans lui ce dernier ne vaudrait rien), et dorénavant extraordinaire en Hugh Glass.
Son interprétation d'un trappeur à la dérive dans un Alaska hostile frôle la perfection. Car le film en plus de son impact visuel impressionnant, grâce notamment aux multiples images paysagères, nous emporte "grâce" à la souffrance de Hugh Glass, et son voyage à travers la souffrance et l'abnégation. Il se bat pour un but et non plus contre la mort, mais contre son impossible revanche. Difficile d'écrire une critique de ce film sans spoiler, mais le personnage interprété par Di Caprio nous emporte avec lui, dans son histoire, comme si nous étions l'un de ses camarades. Il est à noter également le vrai rôle des plans caméra, qui proche du personnage, nous transforme de spectateur omniscient à spectateur interne. Alors que je suis de nature assez hostile lorsque les films durent plus de 2h15, je trouve ici, que les 2h40 s'écoulent de manière très rapide. Trop rapide même.
En conclusion, un film "coup de coeur", qui vu le jour de la révélation des nominations aux Oscars 2016, me vaut la peine de dire qu'il mérite amplement les douze qu'ils lui sont attribués. Et se demander au vu de la catégorie de meilleur acteur, si cette année, quelqu'un est vraiment en mesure d'empêcher Leonardo Di Caprio de glâner son premier Oscar ? Réponse le 28 Février ...
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Créée
le 15 janv. 2016
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