Immersion totale et frissons garantis

Attachez vos ceintures... décollage immédiat ! Dans les années 1800, au plus profond et sauvage de l’Amérique, des groupes de trappeurs américains, français et des tribus indiennes se disputent des terres de chasse. Attaquée par une ourse, Glass est grièvement blessé. Poursuivis par les Indiens, ces équipiers l’abandonnent et le laissent pour mort. Porté par sa soif de vengeance et son amour pour sa femme et son fils, malgré un environnement hostile et même impitoyable, il refuse de mourir. Seul, il devra lutter contre le froid de l’hiver, la faim, la soif, les Indiens et Français, et bien d’autres obstacles pour retrouver les siens, et celui qui l’a trahi.
The Revenant est [était] sans doute le film le plus attendu de ce début d’année. Pour cause, son réalisateur, Iñárritu, revient un an après avoir connu la consécration avec Birdman, où il s’était livré à un exercice de style particulièrement réussi, démontrant alors toute l’étendue de son talent. Dans un tout autre registre, il s’associe avec Leonardo DiCaprio. Habitué à se métamorphoser en tout type de personnages toujours plus charismatiques (Gatsby, Shutter Island, J. Edgar, ou plus récemment Le Loup de Wall Street,...), il endosse cette fois-ci ce qui deviendra incontestablement l’un des plus grands rôles de sa carrière, et rêve de remporter enfin une statuette. Annoncé comme étant une “claque cinématographique”, le contrat est largement rempli. Iñárritu confirme s’il y avait encore besoin à quel point il est habile avec la caméra.
Pendant plus de 2h30 sans interruption, je reste scotché sur mon fauteuil. Les décors, la musique, tout est parfaitement maitrisé pour nous faire plonger dans cet univers. Je suis happé par l’écran. Le voyage est magnifique. Un voyage dans le temps, dans l’espace, un voyage entre la vie et la mort, sans jamais avoir le temps de reprendre son souffle. L’histoire est si haletante que cela en devient épuisant, mais impossible de s’en rendre compte. L’atterrissage n’est pas facile, il me faut de bonnes minutes pour reprendre mes esprits, avec cette sensation d’avoir été transporté loin, très loin.
Avec un peu de recul, il y aurait beaucoup de choses à commenter, à critiquer, mais finalement, laissons-nous porter par ce cinéma de haute voltige. Oubliez Mark Zuckerberg et compagnie et les polémiques autour de la réalité virtuelle, et profitez d’être à seulement quelques minutes d’un fascinant voyage. Le cinéma est une recette qui marche depuis plus d’un siècle.