Marche funèbre
Ce n'est pas très conventionnel, mais commençons par une mise au point entre rédacteur et lecteurs : je fais partie des rares personnes qui n'ont pas aimé Birdman, le précédent travail d'Alejandro...
le 25 févr. 2016
173 j'aime
41
(je précise l'avoir vu il y a presque un mois mais ai voulu attendre votre sortie nationale)
Belle proposition visuelle avec toutefois une étincelle qui peine à jaillir.
Respiration: ce mot pourrait être le fil rouge du récit. Par sa première minute où seuls des soupirs sont audibles, par l'importance qu'elle prend à plusieurs passages et, vis-a-vis du spectateur, par certains passages où notre rythme cardiaque grimpe quelque peu en flèche nous forçant à inspirer tel une séquence de réanimation.
Nature: son hostilité est le second thème fort. L'impression de froid climatique est omniprésente (effets sonores de haute facture); les séquences animalières sont grandioses (notamment avec des chevaux et L'ours, séquence marquante supérieure à The Edge mais moins forte néanmoins que l'Ours de Annaud car un effet visuel et non réellement un animal joue la séquence).
Vengeance : celle de Glass envers Fitgerald, est légitimement justifiée de par l'acte du second cité. Et quels duo d'acteurs: Léo impressionne de par sa gestuelle et les conditions de tournage, même si je l'ai trouvé plus impressionnant dans d'autres films, notamment Shutter Island et Aviator; Hardy, dont je ne comprends pas la non nomination pour Legend est parfait de par son regard et mérite pleinement sa nomination pour ce rôle. Mention très bien également a Downhall Gleeson remarquable.
Émotion: c'est le petit point noir du film, cette dernière est pas autant présente que souhaité. Elle l'est pour la cause indienne (si vous avez vu Danse avec les loups, vous allez retrouver l'une des tribus indiennes dans le rôle inversé au chef-d'œuvre de Costner) ainsi que la musique de Sakamoto somptueuse, mais fait défaut niveau récit, notamment son issue décevante de la part d'Innaritu malgré une très belle dernière image.
En conclusion, impression similaire à 12 years a slave: Oscars plus que probables mais si techniquement irréprochable, un certain manque épique fait quelque peu défaut.
Néanmoins à recommander et en VO.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes mon pronostic oscars 2016 (souvent subjectif vu que pas tous les films sont sortis) et films vus au cinéma en 2016
Créée
le 25 févr. 2016
Critique lue 663 fois
6 j'aime
9 commentaires
D'autres avis sur The Revenant
Ce n'est pas très conventionnel, mais commençons par une mise au point entre rédacteur et lecteurs : je fais partie des rares personnes qui n'ont pas aimé Birdman, le précédent travail d'Alejandro...
le 25 févr. 2016
173 j'aime
41
Passé l’exercice de style, accompli avec un brio rafraîchissant et sans précédent, de Birdman, Inarritu revient avec une œuvre, toute aussi maîtrisée, mais plus complète. Dès l’une des premières...
Par
le 28 déc. 2015
114 j'aime
18
Il est parfois de grandes énigmes qui se révèlent être de parfaits trompe-l’œil. De face, l'absence d'Oscar pour Leonardo jusqu'à ce film pouvait sembler incompréhensible. Mais en se déplaçant de...
Par
le 29 févr. 2016
102 j'aime
23
Du même critique
La bombe humaine 1945: les Etats-Unis ont mis fin à la seconde guerre mondiale en larguant des bombes atomiques sur le Japon. Ces armes de destruction massives ont été élaborées à partir de Robert...
Par
le 19 juil. 2023
32 j'aime
4
Le pigeon et le vautour 1957: Enzo Ferrari est en pleine crise : entre son entreprise éponyme qu’un prêt pourrait couler, son épouse Laura découvrant sa relation extra-conjuguai avec Lina, d’où...
Par
le 27 déc. 2023
30 j'aime
5
La ligne rouge L'hôtel El Royale est situé sur la frontière Nevada-Californie. Mettez-y un prêtre, un agent de la CIA, une chanteuse exploitée, une femme en ayant kidnappé une autre ainsi que le...
Par
le 2 nov. 2018
30 j'aime
3