The Riot Club par Catmenteen
La réalisatrice d'Une Education, Lone Scherfig, nous présente un groupe d'étudiants d'Oxford. Ils sont beaux, riches, intelligents et n'ont aucune limite. Le portrait d'un milieu anglais sous un œil critique.
C'est avec une scène d'introduction loufoque, à la limite du grotesque que les origines de The Riot Club sont racontées. Un homme riche et aux petites mœurs est pris pour exemple, un mode de vie à suivre et à respecter. Un club où les règles n'en sont pas, où les limites n'existent pas et où les apparences sont trompeuses. A travers ces différents jeunes hommes issus d'un milieu aisé, reçus dans l'une des universités les plus réputées au monde, et face à des personnes plus simples, Scherfig nous présente un univers décadent. Toutefois, il est dommage que la fin et les conséquences de leur comportement ne soient pas plus utilisés, laissant comme un goût amer et d’inachevé pour nous, spectateurs.
Une manière, derrière la caméra, de dénoncer une jeunesse dorée et gâtée. Sûrement poussé dans l'excès, on ne peut pourtant rester insensible à ce qui défile sous nos yeux. Qu'il s'agisse du bizutage ou d'un dîner dans un petit pub familial, les excès sont pointés du doigt. C'est avec les remarques des autres protagonistes, ceux qui ne font pas partis du monde de ces garçons. Principalement des femmes, celles qui ne cèdent pas. Si le comportement des garçons y est pointé du doigt, celui de certaines femmes semble plutôt admirable. Trois, dont Jessica Brown Findlay et Holliday Grainger, sont en retraits parmi le reste du casting, mais elles marquent.
C'est parce qu'il est plutôt bon, faits de jeunes personnes qui commencent à se faire un nom au cinéma. Les acteurs principaux sont connus, Sam Claflin pour son rôle de Finnick dans Hunger Games a déjà prouvé son talent. Ici, en fils qui doit faire ses preuves auprès de tous pour ne pas rester dans l'ombre de son grand frère, il est très impressionnant. Max Irons montre un jeu subtil face à la caméra. Derrière, nous retrouvons d'autres acteurs comme Olly Alexander ou encore la révélation de Pride : Ben Schnetzer. Des têtes à claques qui illustrent parfaitement les propos tenus par les personnages..
Dans un scénario plutôt bien écrit, mené par une bande-son explosive, la folie va fêter gagner ce film. Pourtant, il n'échappe aux quelques essoufflements, durant cette soirée où ils oscillent entre fête et discussions. La réalisation se veut plutôt simple, dommage car elle n'est pas à la hauteur d'Une Éducation.
Explosif et intéressant, The Riot Club n'arrive pourtant pas à devenir le film d'une génération. Porté par de bons acteurs, la décadence de la jeunesse dorée et pointée du doigt, sans pousser la critique plus loin.