Si vous avez lu les autres critiques, oui en effet, ces personnages sont dépeints comme des monstres, des petits merdeux qui ont eu de la chance d’être né chez la bonne famille. Malgré leur évolution qui passe d’une finesse de l’arrogant mâle à l’humain qui cherche sa place, au sale con jusqu’au déchet animal, je n’arrive pourtant pas à les détester. Ils sont animés par l’ambition, une ligne droite pour destin, ils veulent explorer l’extrême, profiter de ne pas être entièrement entré à l’âge adulte, ils sont avides d’expériences et veulent se démarquer. N’est-ce pas notre désir à tous ? Leur désir de gouverner ce monde, n’est-ce pas notre rêve primaire, plus ou moins inavoués ? Avoir un monde qui nous ressemble.
Sauf que ces personnes sont déviantes, elles n’utilisent pas les mêmes moyens pour parvenir à leurs fins.
Rien n’est plus vrai que la phrase d’Alistair « Vous êtes dingue de moi. Vous voudriez être moi, mais vous ne pouvez pas, alors vous blâmez le reste du monde. »
Ce film montre des moments excessifs et spectaculaires mais tout est fluide et tout s’enchaîne parfaitement, rien ne paraît être trop rajouté, même l’extrême est bien dosé.
Pas de sensation de lourdeur et de m’as-tu vu, et surtout le film m’a bien plongé dans l’ambiance défouloir fun-jubilatoire-effervescent. Un pur catharsis (que certains n’auront pas apprécié à sa juste valeur en raison des conséquences). Mais il faut être dans l’esprit du film, quand les personnages eux s’en fichent totalement de ces conséquences. Ils continuent, quand certains des leurs prennent conscience de jusqu’où ils sont allé, ils continuent quand même, sans voir de limites qui sont si visibles au spectateur et déconcertantes, troublantes, oppressantes, mais réchauffées par toute cette allégresse qui est terriblement plaisante à voir. L’ensemble avec une musique rend la scène de destruction comme sortie d’un autre monde, dans une bulle à part où il n’existe plus que la pulsion à l’état brut, ce qui embellit cette vision, et je comprends pourquoi des personnes disent que cette scène est irréaliste, puisqu’évidemment, il refuse qu’on lui assène cette scène comme quelque chose de beau.
Ceux qui prétendent qu’ils n’ont pas eu envie de faire un des gestes mauvais quand ils le voyaient reproduit dans le film, quel qu’en soit le degré, est un menteur pleurnichard préférant la morale et le blâme, car c’est trop cool de se ranger derrière le gentil et de ne pas s’écouter soi-même ni se dire que peut être oui, j’aurai pu être un des salauds du film.
Les collisions, les rencontres entre les nouveaux et les anciens membres du groupe, l’union et la cohésion du club contribuent au charme du film. Le côté acide et venimeux, cette sous-tension mêlée au festif, et le moment où sent qu’il suffit d’un rien pour que tout dérape également.
Et pour finir, je dirais : Quoi de mieux que d’utiliser Oxford, la meilleure université Anglaise offrant la meilleure éducation, pour montrer qu’elle peut renfermer la pire des espèces.