Dans la filmographie de Michel Hazanavicius « The search » fait figure d’exception. Jusqu’ici le cinéaste à fait de l’hommage cinéphile au cinéma populaire le fil conducteur de son œuvre, or ici on part sur un film de guerre en Tchétchénie, pas de quoi rameuter les foules d’OSS 117 donc… Pourtant à sa manière « The search » raccroche les wagons lui aussi avec le grand cinéma classique, puisque c’est une transposition moderne d’un film homonyme tourné en 1948 par Fred Zinnemann avec Montgomery Clift. Le film parlait déjà des orphelins de guerre, il prenait pour cadre le Berlin en ruine de 1945… La comparaison s’arrête là puisque Hazanavicius choisi une autre approche pour son traitement. En mettant en parallèle le destin de son orphelin et celui d’un jeune embrigadé de force dans l’armée Russe, il montre comment l’on peut transformer les individus suivant leur environnement, le jeune enfants entouré de personnes bienveillantes, s’ouvre à la générosité et à l’altruisme, le soldat soumis à une éducation brutale et violente, devient un monstre. Ambitieux donc dans ses thématiques, le film l’est aussi sur son traitement. A mon sens Hazanavicius s’en sort plutôt bien, il tient le rythme de ces deux histoires, sans négliger l’empathie et l’émotion, sur un terrain où on ne l’attendait pourtant pas.