Violence sourde, germes éclatés
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le 29 oct. 2017
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Il y a des films comme ça qui ne sont pas aisés à critiquer du fait d'un vide scénaristique presque déroutant. Quand le tout te laisse l'impression, de plus, de transmettre une idée générale sans jamais developer convenablement. On nous parle de la violence en divers lieux et formes, or, rien n'est jamais affronté de front, tout se fait par une esquive de côté comme si l'on craignait le retour de bâton. C'est bien dommage car, potentiel, il y avait.
Joo-yong comme tous les jeunes Coréens doit effectuer son service au sein de l'armée deux années durant. Si quelques réfractaires, et on les comprend sans mal, tentent tout pour se faire réformer, Joo-yong, lui, s'est borné à subir cette épreuve, prenant en pleine tronche toute la violence de ses pairs. Le film raconte la journée de perm´ du jeune homme, une journée qu'on aurait imaginé paisible mais qui va s'avérer déplaisante, allant d'une crispation à une autre.
The Seeds of Violence la montre bel et bien cette violence, que ce soit dans l'armée entre officiers et simples soldats, dans le chaos du monde réel ainsi que dans une famille ne parvenant à communiquer entre ses membres. La violence est présente mais, comme je le disais plus haut, nous la survolons d'assez loin, le processus d'empathie ne pouvant se détacher d'une englobante indifférence.
Ici, ce qui énerve doucement mais sûrement va être la passivité de chacun face à cette violence. Les coups sont portés tels des massues et aux personnages de simplement y faire face en silence. Bien heureusement, la finalité du film tend à révéler un peu de vie dans cet état d'hébétude. C'est un poil tard mais peut être pas dénué d'un sens profond ; une tension ne pouvant plus se contenir.
Quelques éléments d'importance à retenir, donc, mais qui s'évanouissent malheureusement dans ce récit qui se résume à quelques protagonistes allant d'un point A à un point B, puis au C sans oublier de revenir au A. Un peu usant.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes En 2017, Fosca va s'asseoir à la droite de Freud et mate encore et toujours n'importe quoi, Vus en salle grâce à SensCritique et Le Festival du Film Coréen à Paris s'offre une fois encore les services du bon Fosca, voilà qui est bien sympa !
Créée
le 2 nov. 2017
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