Il y a une certaine "hype" autour des films des pays de l'Est et Scandinave : des réalisations à petits budgets et donc, un peu moyennes, légères. Après, la question du budget me laisse souvent de marbre et, de plus, je connais de nombreuses œuvres cinématographiques de la sorte (à petit budget ; légères) qui m'ont surpris.
Aujourd'hui : The Shamer, film danois adapté du roman éponyme de Lene Kaaberbøl, ancré dans le Med-Fan.
Suite à l'assassinat de la famille royale, les sages d'un petit royaume quémandent l'aide l'intervention d'une sorcière capable de lire dans l'âme des personnes (=des Clairvoyantes) afin de savoir si l'homme arrêté pour ce crime est bien coupable. La fille de cette sorcière est également dépêché dans le royaume afin de confirmer les visions de sa mère.
Pas plus de spoil.
L'histoire. Elle est tout de même vachement légère. Très légère, très gentille mais très sympathique ! Je trouve l'idée des sorcières capables de lire dans l'âme des gens vraiment très intéressante, tout comme plusieurs autres éléments dont je reviendrai dessus au fil de cette critique.
Si nous revenons à l'histoire même, elle est sympathique et pour tous les âges ; ce film a de spécifique qu'il ne montre pas de scènes violentes (la mort des suzerains est montrée de manière cachée, floutée). Après, elle m'a laissée un peu sur ma faim : une histoire aussi simplette ne nous apporte que peu de surprises. Dès les premières minutes, on peut aisément deviner ce qui va se passer, qui est le méchant, ce que l’héroïne va faire, ce que l'adjuvant va dire, ... Et c'est franchement dommage car ce film est bourré de bonnes idées.
Côté acteur... Le néant absolu, pour ce qui est de leur curriculum vitae en tout cas. Je n'ai pas reconnu un seul acteur mais bon... Ceci est un point pas très grave tant qu'ils jouent bien et ils... jouent. Je n'ai pas eu l'impression d'avoir regardé un mauvais jeu d'acteur, mais il n'était pas non plus excellent. C'était du correct, dira-t-on. Et puis, on s'attache plutôt facilement à la petite sorcière et à ses amis.
Pour les personnages, on a un peu la même chose. Cependant, ravi de voir que les personnages ne sont pas tous soient gentils, soient méchants ; même si c'est le cas des huit dixièmes des personnages ; certains sont beaucoup plus "complexes". Mention spéciale à l'alchimiste ! Drôle, mentor, inventeur... Tous les ingrédients pour un sympathique personnage !
Pour ce qui est des effets spéciaux : là aussi, c'est plutôt corrects. Pour un film de cette ampleur, c'est même parfait. Les dragons sont bien réalisés et, en soit, originaux puisque l'on propose ces créatures sans ailes ; une sorte de gros, très gros, varans de Komodo si l'on veut simplifier. Les paysages incrustés sur fond vert se voient mais assez faiblement pour pas gâcher les superbes panoramas. Mais bien évidemment, l'élément qui va le plus attirer notre attention, c'est le pouvoir des sorcières : le fait de lire dans les pensées et les âmes des personnes qu'elles regardent dans les yeux. Et le procédé est fort sympathique. Ce n'est pas un effet à couper le souffle, loin de là, mais il fait largement l'affaire. Simple et soft, que demander de plus.
Pour les combats, ça peut aller. C'est assez énergique même s'ils sont assez effacés dans ce film, ce qui encore une fois n'est pas forcément une mauvaise chose !
Les paysages sont, comme déclarer plus haut, vraiment impressionnants et beaux.
Ce film est bon enfant. C'est une bonne chose dans un genre qui cherche à tout prix de se différencier de ses concurrents en employant des effets grandioses, des histoires plus poussées, ... quitte à gâcher la totalité du film. Alors, certes, celui-ci n'est pas majestueux, loin de là, mais il reste sobre et c'est ce qui fait son charme. Les seuls points négatifs que l'on pourrait lui reconnaître sont d'être, peut-être, trop enfantins, de posséder quelques faux raccords évidents et de se clore soudainement ; car en effet, il est probable que nous ayons une suite, à moins que ce film ne nous fasse une Eragon... Mais pour un film de cette trempe, j'attends avec impatience la suite !
Et n'oubliez pas : la Fantasy nous appartient !