Larry Clark propose un film éprouvant pour le spectateur, à la limite du malaise supposément voulu par les images. La candeur adolescente des personnages nous plonge d'autant plus dans les tréfonds glauques d'un malheur non vécu mais dont l'avenir - entraperçu - laisse blessé au cœur. Des cœurs qui battent sous la peau des corps juvéniles montrés sans pudeur, celle qu'ils ne connaissent pas eux-mêmes. Confrontés à la maturité d’individus détruits de l'intérieur et de l'extérieur. Détruire est le mot-clé du film pour Larry Clark qui dégrade les images avec des captures téléphoniques, mise à distance et rapprochement à la fois de cette peau filmique qui se dénude pour ne montrer que l'essence même des corps et donc, de la vie.
Mélanie_Dagnet
8
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le 26 janv. 2015

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Mélanie Dagnet

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