Mais euuuuh, c'est lui qu'a commencé, d'abord !
Je me demandais ce qui pourrait m'intéresser dans l'histoire de la création de Facebook mais vu que David Fincher est aux commandes, je me suis dit "Banco !".
Et finalement, il n'y a pas grand chose d'intéressant ou d'original dans l'histoire de cette start-up : une bande de gamins qui se courent les uns après les autres en se crêpant le chignon. La seule différence avec l'école maternelle, ce sont les murs couverts de tableaux des locaux des avocats et qu'on parle ici de 500 millions de dollars.
La mise en scène est nickel et léchée. Techniquement, on voit qu'on affaire à des professionnels : c'est propre. Mais j'ai l'impression que Fincher est coincé par le thème même du film et n'a pas la possibilité d'exprimer son talent comme dans les ambiances de Se7en ou même avec le stress de Panic Room.
En plus, tout est fait pour faire croire que Facebook est le site le plus incroyable du monde ("22000 hits ??!!!" non mais sérieusement !) mais grâce à la magie du web mondial, c'est la même chose pour beaucoup d'autres sites. L'intérêt de ce site, ce sont les interactions sociales, mais ce n'est pas beaucoup développé dans le film. Et surtout, à aucun moment le film ne mentionne l'effet de Facebook sur les relations entre les gens et ses conséquences, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Et rien non plus sur sa sécurité et l'étalage plus ou moins volontaire de la vie privée des membres.
Pour moi, c'est beaucoup trop tôt pour parler de Facebook. Tout ceci manque de recul et d'intérêt à mon gout.