The Social Network par michou
Depuis quelques années déjà, j'ai pris pour habitude de ne rien attendre d'un film (pirates des caraibes 3 m'est resté en travers de la gorge). Forcément, en allant voir ce Social Network (qui m'avait tout l'air d'etre une masturbation intellectuelle de plus) j'étais dubitatif. Et bien j'ai été surpris...putain de surpris même !
Au niveau du scénar, je suppose que tout le monde sait qu'il s'agit d'une biographie de mark zuckerberg, alias Mister Facebook. Si de prime abord on se demande comment il est possible de faire un film sur une personne qui n'a fait "que" créer le premier réseau social mondial, on se rend tout de suite compte que l'histoire autour de facebook, et plus précisément de son créateur, est bien plus riche et intéressante que l'on pourrait le croire. La première scène débute d'ailleurs par l'instant ou Zuckerberg se fait plaquer bien comme il faut par sa copine. Va s'ensuivre une création d'un site qui propose de comparer et noter les photos de toutes les gonzesses de Harvard (oui, j'ai oublié de préciser que c'est un étudiant d'Harvard, école britannique très prestigieuse) et qui va faire planter le réseau du campus, tout ca en une seule nuit.
Il n'en faut pas plus à Zuckerberg pour se sentir pousser des ailes et vouloir prétendre à plus. L'occasion lui sera donnée à travers deux frères sportifs (les Winklevoss) qui lui proposent un pacte oral qui aboutirait un réseau social focalisé sur Harvard. Et c'est là que les emmerdes commencent : Zuckerberg va en quelque sorte voler l'idée pour quelque chose de plus ambitieux : Facebook est né.
Je ne vais pas vous dire les détails du scénario ce serait ridicule, mais juste vous dire que les dialogues sont très maitrisés et sont juste assez complexes pour qu'on se sente intelligent. Chapeau bas, messieurs les scénaristes !
Du coté de la mise en scène, c'est très classe et sobre en meme temps : Fincher y imprime sa patte absolument unique, faits de moments ou il laisse la musique prendre le dessus pour accentuer une scène particulière, et il faut reconnaitre que ca le fait grave, notamment lors d'une scène que je qualifierais de mythique (la course d'avirons) car elle arrive à donner un message clair et à être très stylisée.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins : j'ai adoré ce film, et c'est surement ma surprise de l'année ; c'est bien mis en scène, ca ne sétire pas en longueur, la BO est excellente et très juste, le scénario suffisamment complexe pour qu'on puisse en débattre des heures durant.
Un coup de maître. Merci Fincher, tu remets ca quand tu veux !