Ampoulé par trois premiers quarts d'heures navrants, le temps des pionniers peine à trouver son rythme. La psychologie de ces casse-cous est traitée avec une finesse qui interroge. La plupart du temps, on a ce sentiment qu'il s'agit d'une comédie tant ils ressemblent à des clowns. Et pour du biopic en pleine guerre froide, le décalage est important.
Suite enfin à une tirade d'avant décollage vite expédiée mais qui à le mérite de replacer un peu le personnage principal, the spacewalker prend enfin son envol. La mission devient haletante et se range facilement au même niveau qu'Appolo 13. On se retrouve immergé dans ce qui semble une catastrophe en devenir à chaque instant et le film a le bon gout de ne pas oublier d'égratigner le pouvoir soviétique et les dérives du contexte de guerre froide en vigueur.
Tant et si bien qu'on accepte le pourtant désolant final avec force violon, ralentis et chaudes larmes patriotiques qui oublie aussi de replacer l'épilogue de ces héros, quoi qu'on en dise.