Comme pour Salyut 7, il s'agit d'une histoire vraie mettant en scène deux héros de l'URSS et, ce coup-ci, le film raconte l'histoire de l'exploit de Leonov, premier homme a avoir effectué en mars 1965 une space walk, à savoir une sortie spatiale... battant de peu les américains. C'est le firmament de la conquête spatiale russe avant que l'abandon des Voshtok et l'arrivée du projet Soyouz ne plonge l'URSS dans une série d'échecs.
Par rapport à Salyut 7, le film de Kisseliov est un peu plus réaliste et prend un peu moins de libertés avec ce qui s'est passé en réalité, même si ma connaissance des faits réels est relativement limitée et ne me permet guère de juger. Bon, l'ambition ici est clairement de faire une version russe de l'Etoffe des Héros mais clairement The Spacewalker n'arrive jamais à la cheville du film de Kaufman. On a toutes les séquences qu'on est en droit d'attendre, l'intro avec l'exploit réalisé dans un vieil avion de chasse, l'entrainement des jeunes cosmonautes, les épouses stressées, la salle de commandement où tout le monde transpire... tout ça sous l'oeil noir de quelques aparachiks pas commodes.
Bon, c'est un peu moins ampoulé que je ne craignais mais ça reste bien sage. Trop en fait et on a là une reconstitution sympatoche mais sans plus, en tous cas très loin de la virtuosité technique de Salyut 7 en matière de prise de vue en apesanteur, de vues spatiales de la terre ou d'effets spéciaux. C'est marrant, en tous cas, de revoir des plans quasi identiques d'un film à l'autre, la fusée qui passe au dessus des nuages, le plan de profil du cockpit...