The Strangers, petit slasher tout facile qui choisit le réalisme à l'ironie.
Un homme, une femme, le premier a demandé madame en mariage, elle a fondu en larme, du coup ils se retrouvent à déprimer dans la maison d'un ami de monsieur spécialement préparée pour l'occasion. Sauf qu'on nous a prévenu au début par un flashforward efficace qu'il va se passer quelque chose mettant en scène un couteau de cuisine et du sang, un fusil à pompe et un pare-brise, et que tout cela est tiré de faits réels.
C'est donc prévisible, et assez lent, avec une première demi-heure qui amène le thème sous-jacent du couple de manière assez peu fine et surtout assez ratée. c'est dommage que la mise en scène ne suive pas toujours, parce les mystérieux assaillants masqués sont plutôt flippants, la gestion des décors et des éclairages est très bien, avec cette teinte jaune / orange façon éclairage à la bougie qui laisse plein de zones d'ombre pour se camoufler. Ça aurait pu être bien mieux que ça, c'est dommage, le scénario se déroule sans accrocs, avec quelques sursauts calculés dû à la gestion de l'espace intelligente où la maison, lieu clos et rassurant par nature, se lézarde, avec plein d'espaces où les assaillants semblent pouvoir s'infiltrer sans qu'on les voie. Su ce point c'est vraiment sympa. Mais au niveau intérêt ben ça me rappelle le sympatoche mais déjà pas très abouti Motel, même genre de crescendo dans la violence et les intrusions qui passent peu à peu de la nuisance à l'horreur, mais en version plus proprette et moins perturbante.
Il faut attendre les dix dernières minutes du film pour avoir droit à ce que Motel mettait en place en une demi heure, une scène assez froide et méchante qui boucle la boucle lancée en ouverture. La fille du chanteur d'Aerosmith et Scott Speedman (très bon dans Good Neighbours) sont pas mal du tout, mais ça reste vraiment passable.