The Strangers est bien un film de son réalisateur. Cela fait maintenant 3 films qu'il nous sert exactement la même chose, à savoir une réalisation ultra maitrisé, un mélange des genres réussi et jubilatoire (comme dans beaucoup de films coréens), une première moitié qui nous fait penser qu'on est peut être devant la péloche de l'année, mais aussi une fin qui gâche lamentablement tout. Comme dans The Chaser et The Murderer, Na hong Jin se vautre dans le sordide le plus putassié, un racolage actif dans le glauque que même les professionnelles du bois de boulogne ne valideraient pas. Dans le climax , le scénario a 2 choix, soit le film finit bien, soit il finit très très mal. Le réalisateur qui a visiblement un mépris ultime pour le destin de ses personnages choisit évidemment la seconde option. Je ne suis évidemment pas partisan du happy end à tout prix mais je me demande pourquoi ce réalisateur tient systématiquement à ce que ses films finissent le plus mal possible. C'est un phénomène récurrent dans le cinéma coréen (aussi présent chez Kim Jee Woon avec "J'ai rencontré le diable") avec toujours une fin digne d'une provocation d'un ado de 15 ans en crise genre "la vie c'est trop nul on est que des merdes et pis c'est tout". On comprendrait tout autant le message si le film se terminait autrement. Seul Bong Joon Ho, le meilleur de la bande, évite de se vautrer dans ce genre de facilité putassière avec par exemple le chef d'oeuvre Memories of murder. Je donne tout de même ce généreux 7 pour ces 2 premières heures folles avec au bout une scène d'exorcisme spectaculaire. L'espoir d'un grand film jamais confirmé.