Elle en pire
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j’aime beaucoup l’idée développée de lutter contre soi-même ou une version de soi-même, dans ce cas précis suite à un dédoublement de soi en deux personnes différentes, qui s’affrontent à la manière de nos pensées contradictoires qui nous animent, qui peuvent aussi représenter comment une même personne peut changer avec l’âge, et traiter les différents sujets du film (misogynie, culte du corps et de la beauté, peur de vieillir, l’addiction, etc.) à travers cela, c'est sympa. vraiment énormément de scènes dérangeantes, perturbantes ou gore, c’est vraiment recherché. beaucoup de scènes marquantes qui s’enchaînent et qui resteront dans ma tête. des fx parfaits et une photographie vraiment cool. comme dans Revenge, toujours Fargeat qui représente les hommes de façon grotesque et pathétique comme il faut, toujours Fargeat qui sait vraiment faire une scène de combat (ou de fuite) intéressante et captivante, toujours Fargeat qui sait capturer la beauté des corps (ça et Challengers cette année c’était pour nous tuer je pense), vraiment, beaucoup de positif dans ce film. j’adore la scène d’ouverture et l’idée de représenter le temps qui passe et le désintéressement du public pour cette star à travers l’évolution de sa plaque sur le Walk of Fame, là où un mauvais film aurait représenté ça de façon banale et littérale. j’adore les scènes dans la pénombre dans la pièce cachée dans la salle de bain, j’adore l’esthétique du film, l’attention portée aux détails, le sadisme poussé de certaines scènes.
mais y’a un truc qui m’énerve, et je sais pas si je force, si je suis trop aigri, si j'avais trop d'attente pour ce film depuis que Revenge m'avait vraiment intrigué et que j'attendais bcp de voir ce que Fargeat allait faire. mais j’ai l’impression d’être devant un film “festival de cannes” coded. c’est vraiment ça qui est ressorti en premier en sortant du film. un film qui dénonce en restant superficiel dans son message, qui se veut spécial mais qui reste terriblement dans les clous, qui tape à l’oeil comme il faut, mais qui ne fait pas grand chose au final ? un autre spécialiste dans le genre c’est Östlund, et vraiment la scène “sanglante” finale avec le public, et cette partie de ce film me fait penser à la scène des riches qui se mettent à vomir dans le bateau dans Triangle of Sadness, la scène de l’homme-singe dans The Square. C’est grotesque, c’est bien fait, c’est même drôle, ça dénonce, c’est subversif. Et puis ?
donc j’irai sûrement re-mater ça et re-souffrir devant les scènes de piqures et autres dingueries, et sans manger devant cette fois aussi lol. en tout cas cette dernière partie du film est beaucoup moins angoissante et dérangeante, et au final intéressante que tout le reste du métrage pour moi, et m’a fait sortir du film et de ce que j’avais aimé voir pendant 2 heures. aussi les 34 refs à Shining en big 2024 là, comme si y’avais que ce film mid à qui rendre hommage là pitié stop
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Créée
le 18 oct. 2024
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