Une substance sans substance.

C'est un film compliqué à noter.

C'est terriblement long, particulièrement les 90 premières minutes du film.

C'est bien joué, mais c'est terriblement creux, l'hypothèse principale du film, à savoir que Elisabeth et Sue sont une seule et même personne ne résonne pas une seule seconde durant ces 2H20 qui navigue entre emmerdement, dégoût et fascination des fesses.

Est-ce que se sentir beau ou belle ou moche ne passe que par la forme de votre cul, de votre ventre, de votre poitrine?

Je ne crois pas, sinon ce serait une catastrophe humanitaire à l'échelle mondiale.

Pourtant le film ne porte que sur ça.

La relation des deux femmes est inexistante. C'est juste deux idiotes égoïstes et au fond, vraiment très connes.

Je ne vais pas m'éterniser sur le traitement du film, je trouve que c'est juste vide et sans intérêt, alors qu'on aurait pu avoir un terrible film profond et complexe traitant d'un sujet qui touche tout le monde.

A part ça, c'est aussi un film d'horreur particulièrement dégueulasse et réussi pendant un moment, mais qui tourne à la grosse farce façon "Trash" dans son final, long lui aussi.

En fait, on ne sait pas vraiment si c'est une farce.

Est-ce volontaire?

De "Elephant man", en passant par "La mouche" et donc également "Trash" avec du "Videodrome", mais également beaucoup d'autres, on ne fait que penser à autre chose qu'au sujet du film, et c'est d'autant plus facile que le sujet n'existe pas. La réalisatrice s'est perdue entres les fesses et quelques torrent de gerbe et de corps immondes.

Truc incroyable, je me suis dit pendant le film, "Qu'est-ce que c'est chiant et long", c'est pourtant pas un film français. Eh bien si, ceci explique cela, et même si je reconnais certains moments assez fous, le fait que le film rate complètement son sujet en le vidant de sa coquille et en laissant ces deux bonnes actrices ne rien faire de leurs rôles, c'est un sacré gâchis.