The Substance par Sofian DeRochdi

Comment ne pas aller voir le film The Substance? Elisabeth Sparkle va découvrir une meilleure version d’elle-même. Avec tout ces gens qui acclament ce film, j’étais assez sceptique. Mais non, le film est une vraie réussite, du cinéma de genre comme on adore, même si la dernière partie semble être en trop.

Le scénario part d’une idée originale et l’exploite d’une vraie bonne manière, plus on avance plus on plonge l’horreur. La grande réussite du film, c’est de maîtriser son sujet. Que ce soit de manière superficielle, avec un film type bodyhorror qui fonctionne très bien avec tous les codes qui vont avec. Mais aussi de manière plus profonde, avec des sujets universels et très actuels. Que ce soit la place de femme, le culte de la beauté, la superficialité, la quête de la jeunesse éternelle, la gloire, le déclin, le vieillissement…. Du coup, on a le droit à une overdose visuelle, avec des scènes horribles, dégoutantes et une sexualisation sur-représentée. Et tout ça, c’est une excellente idée. Parce que le film est en fait trop et ça marche. Enfin jusqu’à la dernière partie qui ne m’a pas plus, ça m’a fait sortir du film, au bout d’un moment, trop c’est trop.

Ce film est rempli de clins d’oeil et de références à de grandes oeuvres, le fameux couloir, le tableau, la scène des dents, la scène finale etc… Il sait mettre en avant ces influences. Tout ça donne une ambiance tellement malsaine et dérangeante. Du coup, on est complètement immergé dans le film, c’est presque hypnotique.

La réalisation est impeccable, la mise en scène est excellente avec des scènes iconiques, la photographie est incroyable, ces décors soit réalistes soit aseptisé sont superbes, l’utilisation des couleurs est remarquable. La BO est parfaite, tout comme le côté sons/bruitages. Et le casting est magistral, Demi Moore et Margaret Qualley sont géniales.