Elle en pire
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Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce film aura fait parler de lui.
Dès le début, j'ai beaucoup apprécié la réalisation et l'esthétique, surtout au niveau du choix des couleurs : ça flashe!
Je suis d'ailleurs allé voir ce film sans même savoir de quoi il parlait: des pubs et des articles partout sur mon fil d'actualité : Coralie Fargeat, Demi Moore, du body horror; OK, go!
Et du body horror, vous allez en avoir, donc je ne vous conseille pas de manger en regardant ce film (ou même avant de regarder ce film); à vos risques et périls!
Le film parle de la peur de vieillir et du jeunisme, du dictat de la jeunesse dans le milieu de la télévision (ou autres). Pourtant, au final, on n'a pas tellement l'impression que ça le dénonce. On a plutôt l'impression qu'on nous dit "Oui, ben c'est comme ça et puis c'est tout. Il faut faire avec!" Le message du film est donc plutôt ambigu.
Ce que j'ai beaucoup aimé aussi, et que j'ai trouvé assez ludique, c'est le fait d'essayer de retrouver toutes les références à d'autres grands classiques du cinéma. On retrouve ainsi des références à Shining (évident avec le couloir, la moquette, les toilettes), 2001 l'odyssée de l'espace (les flashs quand elle prend la substance), Psychose (dans la douche), Mulholland Drive (l'abat jour rouge), Lost Highway (la même route noire filmée de front), Elephant Man (pour des raisons évidentes) mais aussi très certainement des références plus globales à La Mouche (pour les mêmes raisons qu'Elephant Man). Bref, Coralie Fargeat connait ses références: Stanley Kubrick, Alfred Hitchcock, David Lynch et David Cronenberg; elle aurait pu choisir pire pour s'inspirer!
Pourtant, le film n'est pas exempt de défauts.
Pour commencer, 2h20, c'est un peu long pour un film de ce genre. 1h50 aurait largement suffit à mon avis, car j'ai personnellement commencé à regarder ma montre.
Et puis on appuie un peu trop sur certains effets, sur certains moments, en les étirant au maximum, en les montrant un peu trop. Si ce film se voulait être un film qui fait peur, c'est raté. Par contre, s'il voulait provoquer le dégoût, alors là c'est plutôt réussi, en nous proposant d'abord une horreur du corps, en nous montrant un corps qui se putréfie au fur et à mesure de l'intrigue, et surtout un final ultra sanglant où l'hémoglobine coule à flots.
Et la conclusion plutôt bien faite avec des citations de dialogues de personnages qui avaient été prononcées vers le début du film et qui finalement font écho avec cette fin sans concessions.
Plutôt un bon film (voire très bon dans son genre) si on est un afficionados du body horror.
Créée
le 10 nov. 2024
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