Elle en pire
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le 10 oct. 2024
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Voilà l’un des films que j’attendais le plus cette année depuis son passage à Cannes. Deuxième film de Coralie Fargeat après Revenge (pas vu). Peu de films arrivent à nous bousculer de nos jours dans une production de plus en plus aseptisée. Tournée en anglais avec un casting cent pour cent américain, voilà sans doute la plus grosse surprise de l’année. Chronique décapante sur le temps qui passe et le diktat de la jeunesse et de la beauté qui fait des ravages chez les femmes (et notamment ici les actrices) passé un certain âge. La mise en scène de la réalisatrice française est une merveille de maitrise, de force et de virtuosité. Techniquement, tout est parfait. Le scénario est implacable, justement récompensé au festival cannois en mai dernier. Peut être un final un peu trop grand guignol et gore mais ça passe. L’interprétation est tout aussi formidable. On assiste là au grand retour dans un grand rôle de Demi Moore, sans doute la meilleure prestation de sa carrière. Espérons que cela va vraiment la relancer. Margaret Qualley est tout aussi marquante dans le rôle miroir. Avec, en cerise sur le gâteau, un Dennis Quaid délirant (Ray Liotta devait tenir le rôle mais est décédé juste avant). Au final un film dérangeant, tout autant que prenant, qui nous laisse avec plus de questions que de réponses mais qui nous a fait passé un moment absolument démentiel et jouissif. Une claque. Le cinéma français de genre a décidément un bel avenir…
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