Gore to the picture
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Le texte ci-dessous n'est pas une critique mais un avis à chaud. Le nombre de caractère étant trop important pour le rentrer dans une annotation de liste, je l'affiche ici. Vous pouvez retrouver l'ensemble de mes avis sur les films visionnés en 2021 sur cette liste : https://www.senscritique.com/liste/Journal_de_bord_cinematographique_2021_classement_avec_annot/2931507
Viré par le studio Disney après avoir eu connaissance de tweet limite du réalisateur à l’époque, James Gunn qui avait réalisé les deux gardiens de la galaxie part pour la concurrence avec là encore un film de bande à savoir The suicide squad. L’objectif est simple, rattraper l’échec du premier opus massacré au montage par DC. Le résultat final est clairement meilleur que le premier opus et ceux pour plusieurs raisons. En premier lieu, James Gunn enlève purement et simplement la plupart des personnages du précédent opus ou les tuent (coucou Jai Courtney merci d’être passé) afin de faire table rase du passé et de laisser uniquement le personnage phare Harley Quinn toujours très bien interprété par Margot Robbie.
On retrouve dans le film tout le fun de que James Gunn avait pu diffuser dans les gardiens de la galaxie tout en allant plus loin dans la blague quitte à aller dans le trash. On le sent donc plus libéré que dans les gardiens de la galaxie. On pourrait alors avoir peur que James Gunn aille trop loin dans la parodie et que son film ne soit qu’une parodie inconséquente du film de super-héros. C’est parfois assez souvent le cas comme lors du debrief de la mission où un des personnages demande s’ils ont choisi comme nom de projet « starfish » car en latin cela signifie trou du cul.
Alors certes lors de ses séquences on oscille entre le rire ou la consternation et cela va souvent de pair avec les problèmes d’écritures par moment. Reste que Gunn a un vrai amour du genre et qu’au-delà de se renouveler assez souvent dans sa mise en scène, il n’hésite pas quand il le faut à aller dans le sérieux et surtout derrière cette montagne de « fun » il cache des thématiques pertinentes. Celle d’une Amérique qui commet des crimes et des expériences dans l’anonymat le plus complet et que seul la rébellion du peuple peut mettre à mal les plans machiavéliques et sans scrupules des hautes sphères de l’état.
En ce sens l’attaque massive de rat sur cette immense étoile extraterrestre amenée par les Etats-Unis c’est en métaphore le peuple qui sort de l’ombre pour se rebeller contre l’état. Autre métaphore, le retournement de veste du personnage de John Cena qui refuse de diffuser la vérité sur les actions des Etats-Unis. John Cena étant un catcheur « gentil » qui représentait le marine Américain courageux et droit, ce pied de nez est assez savoureux.
Au final, Le film n’est pas exempt de défaut mais prouve que les films DC fonctionne que quand le studio n’interfère pas dans le travail des réalisateurs en tant qu’auteur que ce soit dans le sérieux (Joker, Batman vs Superman directo cuts) ou dans la comédie (Aquaman et ce film donc).
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les films que j'attends en 2021, Journal de bord cinématographique 2021 (classement avec annotation) et TOP 2021
Créée
le 8 nov. 2021
Critique lue 88 fois
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