Gore to the picture
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le 7 août 2021
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Le 1er Suicide Squad fut un échec. On me l'avais prévenu. J'ai pourtant cru ici que c'était bien lui.
A en croire les critiques, il est clairement supérieur au 1er. Ben faudra m'expliquer, parce-que là j'ai clairement envie de me suicider.
Oui c'est un peu facile je sais...
Qu'est-ce donc que cet univers farfelu ? Je n'ai rien contre le déjanté, mais trop c'est trop. Je ne comprend rien à la direction de ce film saugrenue au bord du non sens totale.
On commence dans un milieu réaliste carcérale, puis c'est l'amour à la plage (aouh tcha tcha tcha), pour finalement nous montrer la vraie équipe avec des discussions d'un film de prison, puis de thriller, puis finalement de comédie, et d'action, de science-fiction, sans compter l'improbable casting de personnages tous sans queue ni tête (Une bellete, un Requin géant qui aurait pu s'entendre avec l'étoile de mer géante). Aouh Aouh ! (Une musique qui passerait sûrement bien dans ce film, au chute du Niagara).
Ainsi contrairement au Gardien de la Galaxie qui nous emmène justement à travers les galaxies, on est moins choqué des personnages tous pour le moins étrange mais plus varié dans leur monde (l'arbre, le râton laveur, le géant, l'alien verte humanoïde avec le héros humain qui ne vient pas de ce monde).
Or justement je pose la question, dans quels mondes sommes-nous ? Malgré le côté complètement barré assumé (et c'est très bien), on voit bien qu'il y'a plus d'humain que d'autres races de créatures (ce qui ne les empêche pas d'avoir des supers-pouvoirs tout aussi bizarroïde). Le mélange des genres est mal foutu (que ce soit entre personnages ou genres du film), on passe du coq à l'âne sans transitions, de façon brutale mais dynamique.
Entre la culture terrestre, martienne, latine, dans la jungle à la predator, ces prédateurs lourdingues en prison et "sur écoute", à justement vainement essayer de suivre "The wire", le fil conducteur qui nous emmène nul part n'importe où n'importe comment avec n'importe qui en faisant n'importe quoi. C'est en faisant n'importe quoi qu'on devient n'importe qui.
Constament excessif, ça devient fatiguant à la longue. Les antihéros samusent à jouer avec les codes comme Deadpool (ANTISOCIAL TU PERDS TON SANG FROID !), mais ne peuvent aussi échapper au code conventionnel du super-héros (après tout on reste dans un univers de comics mais comique).
En voulant trop surprendre par détournement et parodies, The ou pas, on s'y perd. Dans le feu de l'action les personnages se présentent trop tardivement en évoluant dans un monde beaucoup trop incohérent avec lui-même par sa multiplicité incompatible.
Je vous laisse avec la règle de Blake Snyder de Save The Cat en 2005 (paix à son âme) :
Le public ne sera prêt à supporter qu'un élément magique par film. C'est la loi. Vous ne verrez pas des extraterrestres atterrir en soucoupe volante pour se faire sucer le sang par de méchant vampire ce qui en ferait à la fois des extraterrestres et des morts-vivants.
C'est ce que je nomme la magie au carré. Même si cela perturbe le spectateur, c'est toutefois fréquemment pratiqué. Mon exemple préféré est dans Spiderman.
Cela n'a rien à voir avec les acteurs. Cela n'a rien à voir non plus avec les effets spéciaux. Se balançait d'un bout à l'autre de la ville sur une toile d'araignée, c'est plutôt cool. On se lasse au milieu du film à l'arrivée du lutin vert. Pourquoi ? Parce que c'est de la magie au carré.
Les cinéastes nous demande de croire à deux éléments de magie pour le même film. Dans ce secteur de la ville, un enfant est mordu par une araignée radioactive ce qui le dote de pouvoirs de super-héros qui associe la fusion nucléaire et les talents des araignées. Ça passe. Mais de l'autre côté de la ville Willem Dafoe se voit attribuer toute une autre série de pouvoir lorsqu'un accident de laboratoire le transforme en lutin vert. Cela nous donne une araignée radioactive et un accident chimique. Et ces deux phénomènes procurent des pouvoirs surnaturels. On est en pleine confusion. On nous demande d'accepter trop d'éléments irréel. On nous a déjà arraché à notre monde ordinaire une fois. Cela passe dans le monde de la BD mais pas au cinéma.
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Créée
le 1 avr. 2022
Critique lue 81 fois
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