Ayer a beau recycler la formule d'End of Watch--- embarquement avec un Chicano et un Blanc sillonnant le milieu de la drogue de Los Angeles (à ceci près que cette fois nous suivons deux voyous et non pas deux flics) ---, à aucun moment son Tax Collector ne décolle et n'atteint ne serait-ce qu'une once de la qualité d'End of Watch .
Tout d'abord parce que Bobby Soto (David) et Shia LaBeouf jouent mal (contrairement à Michael Peña et Jake Gyllenhaal, excellents en 2012), ensuite parce que les situations dans lesquelles ils sont plongés suintent les pires clichés --- c'est à se demander si les gangsters de L.A. sont vraiment tels quels (si pathétiques avec leurs poses et leurs breloques) ---, enfin parce que ces situations s'enchaînent avec une monotonie atterrante.
Au bout de 20, puis de 30 et même 50 minutes, on se dit, incrédules : "C'est voulu. Ayer ridiculise pour l'instant les deux petites frappes, leur milieu, leur discours... Mais quand ça va vraiment chauffer, le film va prendre de l'épaisseur..."
Where's the fucking money ?
Non.
À aucun moment, aucun, The Tax Collector ne prend forme : il reste un ramassis de poncifs, de discours à deux balles sur la famille, l'amitié, l'allégeance et la religion (avec en prime deux sacrifices, dont un, humain ; le panard !), de complaisance dans la violence, de 'glamourisation' putassière de fieffés fripons... ou plus exactement : d'insondables fosses à merde.
Et il fallait de surcroît --- afin de rendre la punition plus lourde encore --- que la femme de David soit un clone de Léa Salamé & Cécile Duflot...
L'ensemble est désastreux, effroyable, repoussant...
Maintenant, si vous avez un doute, admirez l'affiche du "film"...