Quelques années après l'Alien coriace de Ridley Scott un des ses cousins métamorphes débarque en Antarctique pour finir le boulot. Sur le même principe du huis clos isolé les suspicions exacerbées entre les membres de l'équipe vont faire leur nid sur l'aptitude clonique de la chose qui annihile toute confiance mutuelle.
Carpenter déploie ici tout son savoir-faire pour attiser le doute en jouant habilement sur le hors-champ et les petites ellipses mystérieuses rythmées par la musique haletante d'Ennio Morricone si bien que le spectateur nage dans le même brouillard que les personnages. Le scénario développe l'intrigue de manière académique mais avec d'autant plus d'efficacité, de la séquence d'intro bizarre posant les bases de l'étrange jusqu'au final ouvert.
Quelques facilités sont quand même présentes comme la panne de radio qui survient juste avant les événements ou encore la maladresse des Norvégiens incapables de viser le Husky en terrain dégagé sur une traque de 1000 kms.