J'aime énormément Carpenter, vraiment. The Thing est souvent considéré comme son chef d'oeuvre, et ça ne peut que se comprendre.
Toute l'histoire se déroule en huis-clos dans l'Antarctique. Ce qu'il y a de plus original dans ce thriller c'est qu'il arrive à installer un climat de paranoïa et de réflexion plutôt intense chez le spectateur. A la façon d'un polar, d'un roman policier, on cherche à trouver qui est le prochain.
Le prochain quoi ? La prochaine victime ? Ahah, non, ce serait vraiment dommage de vous dévoiler l'intrigue mais ce n'est pas ce à quoi vous vous attendez de prime abord, carrément pas.
Carpenter se moque même un peu du polar classique, et donc en jouant avec nous, en incluant à de rares moments de faux indices sur la suite.
Il est indéniable qu'on comprend vite qu'on ne sait pas à quoi s'attendre en cours pour la suite du film, même concernant la survie de Kurt Russel.
Après les effets spéciaux sont fortement kitsch, on est loin du ET de Spielberg mais au final c'est vraiment dans l'esprit de Carpenter, une sorte d'artisan. Vous n'avez qu'à suivre sa carrière, il fait absolument tout dans ses films. Il lui arrive même d'écrire le scénario sous un autre nom pour ne pas qu'on passe notre temps à le voir au générique.
Ce qui est d'ailleurs très drôle c'est qu'il fait souvent sa musique, qui est extrêmement simpliste mais hyper efficace. Halloween est juste flippante. C'est simple en effet, souvent c'est la même mesure qui revient dans les films avec un petit changement, qui fait absolument tout.
Etrangement, c'est Ennio Morricone qui fait la musique dans ce film et ça sonne juste comme du Carpenter, je ne comprends pas l'intérêt, enfin c'est cool hein.
Au final, le plus gros problème à mon gout c'est son manque de moyen, la définition même du film de série B, ce qui enlève mine de rien un peu à sa force.