Vous aimez les documentaires France 5 sur la vie enchantée des animaux sauvages qui passent leur vie à chasser des papillons et à dormir au soleil ? Vous pensez que les Japonais sont des gens civilisés qui respectent les esprits de la forêt après vu et revu l'intégrale des films de Miyasaki ? N'allez pas voir ce film.
Par contre, si vous avez une tendre pensée pour le grand requin blanc des Dents de la Mer, si vous excusez le Prédator pour son comportement irrationnel parce que tu comprends, le pauvre, il avait pas de connexion wifi dans la jungle donc il faut bien s'occuper, et que Cousteau est votre héros pour son art de la pêche à la dynamite, procurez-vous ce film de toute urgence (de façon légale ou illégale).
Après, l'histoire tient sur un papier d'origami : c'est l'histoire d'un chasseur sachant chasser (le meilleur de toute la Corée, rien que ça) qui habite dans une montagne pleine de neige et de tigres. Il se traine un abruti de fils qui veut aller à la ville pour jouer en réseau. Pas de bol, on est en 1915, donc il n'y a pas encore internet mais plein de japonais en uniformes kaki qui hurlent des ordres (comme quoi, il n'y a pas que les allemands qui sont doués avec ça). Et en plus, ils aiment bien la taxidermie. Des gens biens, quoi. Donc arrive ce qui devait arriver : il ne reste plus qu'un seul tigre dans toute la montagne sacrée, tous les autres ont été transformé en descentes de lit. Mais pas de bol, c'est le plus féroce de tous (c'est normal, on a tué sa maman devant ses yeux ainsi que ses tigreaux) et il éviscère des hordes de nippons en moins de temps qu'il n'en faut pour dire bibimbap. Trois comme lui, et les Coréens auraient repoussé l'invasion japonaise en moins de deux.
Mais heureusement pour la race humaine, le chasseur décidera, au bout d'une heure et demi tout de même, d'aller faire lui-même le ménage, pour éviter que les japonais ne soufflent tout la forêt à la dynamite et l'honneur du pays.
Qui eût cru que le baume du tigre pouvait aussi apporter du baume au coeur ?