The Tomorrow War
5.2
The Tomorrow War

Film de Chris McKay (2021)

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C'est long, c'est long (comme ce qui va suivre)


commençons par le début, il est toujours acrobatique de faire un film sur le voyage temporel, il n'y a que quelques micro détails discutés (dans le hangar de la conscription) entre deux des principaux protagonistes, c'est bien, parce que creuser plus profondément peut être dangereux.
On se demande naturellement en quoi "aider nos enfants du futur" a du sens, c'est esquissé avec les sempiternelles vidéos d'archives et l'énumération de capitales pour parler d'émeutes anti conscription, mais il n'est jamais évoqué l'absurdité de la manœuvre, notamment en ce qui concerne la préparation vis à vis de l'évènement qui arrivera (ou pas) dans 30 ans dans la timeline d'origine.


Ceci étant dit, on envoie des tonnes de gens tous les 7 jours se faire défourailler, soit, Papa Pratt est dépressif, il a tout pour être heureux, une femme belle et aimante, une fille heureuse et intelligente, une belle maison, un passé glorieux (dans le paradigme américain), mais pleure de ne pas pouvoir travailler pour le grand capital dans un labo privé, heureusement l'apocalypse arrive et redonne du sens à sa vie, si j'étais mauvaise langue j'aurais dit qu'on aurait pu faire ce film en septembre 2001.
Nouveau trope du cinéma américain, il se coltine un père absent complotiste, j'ai cru être dans Angel Has Fallen (2019).


Le reste du film n'est qu'une suite de tirs ininterrompus à l'aide de fusils de 30 cartouches, de monstres invulnérables lorsqu'attaqués par des persos lambdas mais qui tombent immédiatement lorsqu'il le faut, de petites pointes d'humour règlementaires. Des classiques du genre en somme, auquel s'ajoute le message écologiste pour être dans l'air du temps. Il y a beaucoup de choses, de registres différents, on ne souffle pas une seconde, même si on peut paradoxalement s'ennuyer, par moment on pourrait presque croire à une critique antimilitariste en voyant la manière dont les conscrits sont sélectionnés, les PTSD des gens de retour, la félonie des politiques, mais étrangement on n'y croit pas, l'amendement Starship Troopers ne tient pas.


C'est pas foncièrement désagréable, mais c'est du générique qui a bien sa place sur le petit écran malgré les moyens déployés.


Pas de commentaire sur l'esthétique, le design des monstres, le différentiel male/femelle etc. comme dit au dessus, c'est du classique devant l'Éternel.


L'intérêt principal du film réside dans la relation père-fille et son effet collatéral sur la relation entre Dan (Pratt) et son père, effet qui se déploie dans un dernier acte plus que dispensable et qui tire en longueur. Oui on ne peut pas engager J. K. Simmons et lui faire faire uniquement un simple caméo dans la première demi heure, surtout vu son physique assez hallucinant, mais il ne justifie pas ces 30min, surtout que cette séquence annule complètement l'émotion du retour de Dan, peu importe les pseudo justifications brandies, il n'a PAS BESOIN de prendre ces risques.


Malgré ces critiques sur la fin, elle nous économise une suite de 2h, c'est déjà ça de pris. Quoique. On n'est jamais à l'abri d'un film relatant le début de l'attaque des whitespikes sur l'autre timeline, tout est possible.

Strelok
5
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le 2 juil. 2021

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