Scott Mann m'avait épaté avec Bus 657. Je suis remonté à son premier film intitulé The Tournament. Et c'est incroyable ce que cet anglais sait faire avec un produit destiné au marché de la vidéo. Enfin quelqu'un qui ne traite pas le support par-dessus la jambe. La course-poursuite en bus, d'ailleurs il doit avoir un problème avec les bus remontant à son enfance, est impressionnante pour un DTV. Pareil pour les explosions pyrotechniques. Soit il a eu les moyens soit c'est un magicien soit les deux en même temps.
Avec The Tournament, il nous délivre un film d'action non-stop. Il faut dire que le sujet s'y prête bien. Vingt-quatre heures. Trente assassins qui se tirent la bourre. Et le vainqueur empoche une énorme somme d'argent. Bien sûr avec autant de participants, difficile d'en faire pour chacun un portrait fouillé. Je m'y attendais un peu et certains ne font que passer. Mais alors, il faut voir comment ils ne font que passer. Le film est d'une violence, d'une barbarie extrême. C'est assez jouissif de les voir se charcuter, se faire exploser à grands renforts de jets d'hémoglobine. Et personne n'est épargné. Femmes, animaux. A la foire du carnage, tout le monde y passe.
Et il y a même une critique des plus riches prêts à miser un énorme paquet d'argent pour voir ces tueurs s'entretuer et s'en délecter sans se soucier des victimes collatérales y compris si ça concerne un prêtre. Même si ce que j'ai retenu, ce n'est pas son message politique ou social, mais bel et bien ce jeu de massacre digne d'un comics qui m'a fait prendre un pied terrible. Moins illustre que l'autre Mann, ce Scott Mann, je ne vais pas le perdre de vue de sitôt.