Il faut Tracey son chemin
Il est honteux d'écrire une critique quand on arrive à trouver des titres aussi foireux, mais ayant perdu ce qui me reste d'honneur après qu'une petite fille de 5 ans m'est humilié à un bras de fer j'ai osé. Car oui mes bons amis outre la médiocrité de ce jeux de mots le film nous parle effectivement d'une adolescente qui tente de tracer son chemin dans ce monde brute ou en tant cas qui le cherche.
Et on va me dire :
- Oh non pas encore un vieux film de quête identitaire pour adolescent avec un happy ending trop cliché !
Et bien on est bien loin du compte car The Tracey Fragments est doté d'une mise en scène originale loin des codes traditionnels et il en va de même pour le happy ending.
En effet ce qui surprend tout de suite le spectateur c'est la mise en scène, on a le droit à une multitude de scènes qui se déroulent en même temps à l'écran sous forme de « carrés » (c'est plus facile à voir qu'a expliquer) ou plutôt comme le titre du film le laisse pensé sous formes de « fragments ».
Cette mise en scène n'étant qu'un moyen pour représenter de ce qui passe dans la tête de la protagoniste Tracey, une adolescente à la vie difficile aux parents dépressifs, colériques et incapable d’élever des enfants. Cette éducation la rendant renfermée sur elle-même à la limite de la psychose et elle est ainsi rejeté par tous sauf par son petit frère Sonny ; un enfant avec un trouble psychologique .
Il est donc évident de dire qu'avec ce passif que ce qui se passe dans la tête de notre « héroïne » doit être un sacré bazar surtout quand on est adolescente et qu'on est suivi par un psychanalyste. Ainsi ce qui se passe à l'écran étant le reflet de la psyché du personnage, le film est un sacré bazar, tout ses souvenirs s'entre-mêlent, la réalité est déformé par la jeune fille pour échapper à ce monde horrible.
Mais le but de Tracey dans le film est de retrouver son frère qui a disparu, quittant sa maison pour partir à sa recherche et errant dans les rues pendant plusieurs jours. Tout ceci la pousse à rencontrer des gens pour la plupart étranges, méchants, avide, brutaux. Mais cette vision négative des autres semblent être un fantasme de Tracey qui par ce rejet qu'elle a connu toute sa vie, rejette elle-même la gentillesse qu'il peut avoir chez autrui, les déshumanisant pour ne pas avoir à s'attacher et ressentir de la sympathie pour eux. Il est donc difficile de démêler le vrai du faux et nous fait nous demander si au final tout le le film n'est pas que produit de l'imagination de la jeune fille.
Cependant on comprend que que ce n'est pas le cas que tout n'est pas fantasme qu'il y a derrière tout ce faux une part de vérité, que sa souffrance n'est pas irréelle. Car cette jeune fille au fond du bus au début du film qui a pour simple habillage une sorte de rideau et a un air perdue à indéniablement endurer des choses. Le film ayant pour but de rassembler les fragments de sa mémoire qui vont dans tous les sens pour nous amener à comprendre ce qui s'est passé.
Le film nous dépeint donc un monde bien sombre, Tracey est désemparé face au monde qui l'entoure les autres la rejetant ou profitant d'elle. Son errance dans les rues représentant l’errance intérieure de l'adolescence que l'on a tous ressenti, on ne sait pas l'on on va. Mais ce film va plus loin que les films dit classique du genre car la vie de l’héroïne est réellement affreuse (la fin aussi quand on comprend tout) et on ressent une réelle empathie pour Tracey.
Pour conclure le film mérite vraiment sa note pour sa mise en scène vraiment perturbante et originale mais aussi pour son propos vraiment dur, on ne peut être indifférent.
Et bon aussi pour Ellen Page parce qu'elle joue divinement bien et que je l'adore.