Malick filme la vie comme une ode au cinéma. Le plus grand film de tous les temps. Simplement.

Il est impossible de décrire le film en soi, ni même d'en faire une critique approfondie. Quand j'aime un film autant que celui-ci, je ne sais trouver les mots.
Magistral sur sa forme et sur son fond le film se laisse suivre avec une puissance, une admiration qui force le respect. A la fois incompréhensible, doté d'une narration et d'une mise en scène en parfaite osmose, "The Tree of Life" est bel et bien un pur chef d'oeuvre.
La beauté des images, l'émotion, tant de choses, de vertus dans un seul film, voilà bien la preuve du génie présent derrière la caméra. Malick filme n'importe quoi. Et ça n'a jamais été aussi sublime.
Les acteurs sont exceptionnels, toutes les scènes sont amenées à marquer les esprits. Cela n'en fait pas un film accessible à tous pour autant et pourtant, vous tenez bien là l'un des films universels les plus grandioses. Peut-être est-il dommage que les personnages de Brad Pitt et Sean Penn ne soient pas assez approfondis dans leur personnage mais ils sont là et font partie comme les merveilleux enfants qui les accompagnent de l'univers unique de l'oeuvre. L'univers ? C'est le nôtre. Non changé, juste filmé d'un point de vue. Mais leur grandeur et absence ne serait-elle pas volontaire ? Car devant la vie, devant ce qu'a créé le monde, que sont-ils ? De passage, peut-être. La méditation est telle qu'elle dépasse l'entendement.
Aux questions que l'on a entendu je réponds : oui, le film est cosmique, oui, il est métaphysique. Le terme n'aura jamais trouvé meilleur exemple, d'ailleurs. N'ayant pas encore vu le "2001, l'odyssée de l'espace" de Stanley Kubrick, je ne saurais faire la comparaison, aussi.
Mais les mots me manquent, car je les essuie à chaque larme que je verse. Jamais je n'avais pleuré devant un film depuis tout petit. Il y a des choses qui marquent. "The Tree of Life", c'est une étape majeure, et magistrale de tout un parcours de cinéphile. C'est un pur chef d'oeuvre mélancolique et somptueux. A la fin du film, une émotion m'a envahi : l'amour. L'amour du cinéma et l'amour que je me dois de porter à mes proches. La vie n'a jamais été si bien présentée sous la forme d'un défilement d'images. Il ne faut pas la perdre.
"The Tree of Life" ne se raconte pas. Il se vit, se ressent. Le plus bel exploit de tout l'art qu'est le cinéma est signé Terrence Malick. Un film majestueux ? Non, trop modeste pour cela. Fabuleux lui convient bien mieux. Un chef d'oeuvre intemporel, le résultat d'un siècle de culture cinématographique. Le plus grand film de tous les temps. Et oui, les classiques ne viennent pas tous des années 30. Comme dirait le docteur Jones, sa place est dans un musée. Vous n'en ressortirez pas indemne. Et vous ne reverrez peut-être jamais pareil film. Profitez donc du plus beau film jamais tourné. Personne ne fera sans doute mieux. A part Malick lui-même peut-être. Son prochain film sera t-il aussi beau ? J'ai l'espoir.

Créée

le 28 juil. 2012

Critique lue 423 fois

2 j'aime

2 commentaires

Marty Lost'evon

Écrit par

Critique lue 423 fois

2
2

D'autres avis sur The Tree of Life

The Tree of Life
Malgo
3

Critique de The Tree of Life par Malgo

"Terrence Malick je te hais. Tu as volé 4h33 de ma vie Je hais tes fantasmes sur les arbres. Je hais tes fantasmes sur la femme pure et stupide et rousse à grosse bouche Je hais tes phrases...

le 1 juin 2012

270 j'aime

102

The Tree of Life
Torpenn
2

L'ennui vous appartient

Après le terrifiant Nouveau Monde, j'avais juré qu'on ne m'y reprendrait plus. Encore la preuve que je devrai m'écouter plus souvent. Terrence Malick est un primitif, un simple, un naïf, c'est ce...

le 26 mai 2011

204 j'aime

110

The Tree of Life
Clairette02
10

Le plus beau film du monde

The Tree of life n'est pas un film. C'est un voyage. A faire dans une grande quiétude, une sérénité totale, et en bonne compagnie, sinon vous allez vouloir sauter de l'avion ou du train, c'est selon...

le 19 mars 2012

151 j'aime

79

Du même critique

The Grandmaster
martinlesteven
6

Ombres chinoises.

La vie de Ip Man de 1936 à 1954 et sa rencontre avec Gong Er, fille du grand maître respecté des arts martiaux... "The Grandmaster" a dés le début au moins une qualité inattaquable, la seule vraiment...

le 26 avr. 2013

8 j'aime

Die Hard : Belle journée pour mourir
martinlesteven
3

Baîlle Hard 5 : John Moore ou John McClane ? Être ou ne pas être ? Hmmm... Ne pas être.

John McClane apprend que son fils a été arrêté en Russie après le meurtre d'un homme dans une boîte de nuit. Déterminé à le revoir et si possible le sauver d'une peine de mort certaine, il se rend à...

le 20 févr. 2013

8 j'aime

2