The Tree of Life par Le Cinema du Ghetto
The tree of life fait parti des rares films qui, dès que l’on commence à écrire un mot dessus, sont déjà offensés.
"Ou étais-tu quand je fondais la terre? alors que les étoiles du matin éclataient en chants d’allégresse, et que tout les fils de Dieu poussaient des cris de joie?" Job 38/4. Les premières secondes du film de Terrence Malick posent déjà les thèmes d’une oeuvre colossale ; la place de l’homme dans la biodiversité et sa conception d’un être tout puissant. Pour cela il décompose son film en deux parties encadrées par un prologue et un épilogue. Les cinq première minutes de The Tree Of Life présente très clairement deux façons de vivre sa vie. Une première qui consiste à vivre comme la nature c’est à dire imposer sa volonté, agir à sa guise, être impulsif, dominer l’autre. C’est ce chemin que choisi le père de la famille O’Brien (Brad Pitt) alors que sa femme (Jessica Chastain) choisi le chemin de la grâce acceptant les insultes, l’ignorance et le rejet. Cette introduction où l’on voit enfants et adultes resurgira comme un leitmotiv lors de la deuxième partie à la vu de Jack (Sean Penn / Hunter McCracken) et sa famille.
En attendant, Malick nous plonge dans le big bang pour retourner aux origines de la terre. (ce voyage temporel n’est pas sans rappeler le 2001 de Kubrick). Le réalisateur du Nouveau Monde use ici d’un genre qu’il n’avait pas (ou très peu) exploité dans ses précédentes réalisations: le cinéma expérimental, c’est en partie pour cela que The Tree Of Life se détache de ses quatre premiers long métrages. De cette technique nouvelle naît des étendues de nuages rouges ou s’amassent quelques galaxies, un soleil en expansion faisant de véritable vagues de chaleurs, des plans de l’espace selon la vision de Malick. On a alors droit à tous les événements marquants la création de la Terre, événements surdimensionnés pour la raison de l’homme. Mais Malick renverse le cours des choses quand soudain il décide de filmer la fusion de cellules et le début de la vie. Ce passage de l’infiniment grand à l’infiniment petit provoque chez le spectateur une véritable fascination, il observe sa propre conception, sa propre situation. Dans ce passage et dans le reste du film, on retrouve la vision de Pascal sur le macrocosme et le microcosme, l’homme pour assouvir ses interrogations sur l’infiniment grand se créé une icône: Dieu, ainsi il se retrouve entre le grand dont il n’a plus peur et l’infiniment petit qui lui rappelle tout de même sa vrai nature d’animal. Terrence Malick continue son odyssée avec l’apparition des dinosaures. On assiste alors à une scène déconcertante entre deux de ces dinosaures, un prédateur et une proie déjà très affaiblie. Le prédateur s’approche de sa proie et se place en position de force. Cette scène se répète plus tard lorsque Brad Pitt saisi Jessica Chastain l’empêchant ainsi de bouger. Cette opposition traduit un cycle perpétuel entre espèces mais aussi la naissance de nouveau rapport de force, d’un nouveau sentiment pour qui choisit la voie de la nature: la compassion.
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