The Tree of life: L'arbre de vie. Un bien joli nom.

Tout d'abord, j'aimerais inviter les gens qui n'ont pas vu le film à aller dehors. Mieux vaut ne presque rien savoir sur le film, juste qu'il faut être ouvert d'esprit, se sentir l'âme d'un philosophe, où tout simplement être intéressé. Bref, un film à interprétation comme celui-ci est beaucoup plus intéressant et prend tout son sens lorsque, justement, on le regarde sans avoir eu au préalable des informations. Partez-donc, fuyez dans les salles obscures pendant qu'il en est encore temps.

Maintenant il va falloir faire une critique. C'est difficile sur ce genre de film. Il y a beaucoup de chose à dire, mais par où commencer ?
Le film, lui, commence par de belles images (le début, le milieu, la fin ... toute les images sont belles), sur fond de couché de soleil, on voit une petite partie de vie d'une famille.
L'un de leur fils va mourir, on le suppose d'abord, puis on en est sur. Beaucoup de choses sont implicites dans le film et/ou très subtil.
On découvre aussi un personnage adulte, Jack, qui est en fait le premier fils de la famille. On découvre, à travers ses souvenirs, la vie de sa famille, mille et une métaphore qui nous apprennent la vie, dans tous les sens du thermes.
C'est la première partie du film. Elle montre donc la vie d'une famille plutôt banale, où le malheur arrive. Le réalisateur commence par poser les bases. Les hommes vivent, simplement. Ils travaillent pour vivre, car on leur dit qu'il faut travailler pour vivre, ils s'émerveillent devant beaucoup de choses. Lorsque le bonheur est là on l'accepte et on ne se pose pas de question. Puis, lorsque l'on est triste, on se révolte, on se pose des questions ... parfois sans réponses. Ces questions, Jack, grand, se les posent, tout en se rappelant le malheur d'antan.
Tout est remis en question. Sa vie, le destin, il se demande pourquoi; pourquoi est-il là, pourquoi cela est-il arrivé, etc ... Les mêmes questions, en fait, que ce sont posés sa mère et son père.
Il y a, nous dit-on, deux voix que l'on peut suivre, dans la vie: la nature et la grâce. C'est à partir de là, que le réalisateur nous propose de réfléchir, nous aussi, à beaucoup de questions.
Deuxième partie.
Malick nous propose de revivre le premier instant. La vie, à travers des images sublimes. Le big bang, la matière, les galaxies et, bien évidemment, la Terre. La Terre où est apparue la vie végétal, puis animale. Magnifique moment en apparence, mais aussi dans l'esprit du film. Le malheur de la famille pose des questions existentielles, jusqu'au sens même de la vie. Cette famille croyante, on l'apprend plus tard, a t-elle des raisons de croire, de vivre, malgré ce qui est arrivé. Terrence Malick ne nous dit pas "Dieu existe", ni le contraire d'ailleurs. Il nous montre, la grandeur de ce qui nous englobe, qui nous dépasse. Nous somme aussi, toujours, dans l'esprit de Jack. Car il le dit, c'est en voyant la nature qu'il croit toujours en Dieu. Cette beauté qui, selon lui, ne peut-être qu'uniquement dut au hasard.
Troisième partie, la plus longue.
Celle sûrement où on apprend le plus de choses. La plus scénarisé aussi.
Le film entier a été écris suivant les nombreux messages que veux nous exposer le réalisateur. En tout cas c'est ce que j'en déduis. Chaque scène, chaque dialogue, on pour but l'un de ces messages.
La réalisation elle aussi a été dicté sous cet angle. Le montage, découpé en plusieurs morceaux, pour montrer la mémoire de Jack, est remarquablement bien fait.
On voit donc la famille se créer, puis se développer. Un père autoritaire et une mère douce. Trois petits enfants. On a vraiment l'impression d'avoir assisté à toute leur vie.
L'apprentissage, la joie, la jalousie, toute les émotions, naturelles, y passent. La nature, représenté par le père, et présenté dans la deuxième partie comme étant le mode de vie du monde, instinct basique, qui nous englobe. La mère, elle, est dans la grâce. Le père, un jour, s'en va, longtemps, pour cause de travail. C'est à se moment que le premier fils doit choisir. La nature porté par son père, qu'il déteste, ou sa mère. Le sort voudra qu'il choisisse le premier. Rappelez vous, lorsqu'on les voyais, petit, et qu'ils remarquaient que des policiers arrêtaient 2-3 hommes. L'enfant dit alors quelque chose de terrible: "ça peut arriver à tout le monde". Et c'est ce qui lui arrive. Il devient, petit à petit, le père qu'il déteste. Et il le comprend, il le sait. Il se hait donc, lui même, de plus en plus. Mais, au lieu de changer, ce qui est difficile, au vu de ce qu'on lui a appris, au vu de la société dans laquelle il vit (représenté par les enfants qui l'incitent à être dans le côté "naturel"), il se venge sur son père, lui qui l'a fait devenir ce qu'il est. Il y a beaucoup trop de choses pour que je le disent, mais un autre exemple de
"métaphore": à un moment les enfants lui tendent un pistolet, pour tuer un chien, malade et blessé. Il ne le tue pas, il choisit donc la voit de la grâce. Plus loin, on voit ce même chien, au mieux de sa forme. La grâce est en accord avec la nature, la nature, elle, ne l'a récompense pas forcément. Il peut choisir ce qu'il veut faire de sa vie, il a le choix. Il y a partout ce genre de détail. Le père est lui aussi est la métaphore de Dieu, ou de la vie. Lorsque l'enfant dit "Père", il parle de son Père, mais aussi il s'adresse à la création.
Le père, qui apprend à son enfant à devenir fort, à se défendre, à travers les malheurs, la violence, bref la nature. Est-ce aussi ce que veux Dieu/La vie ? Elle est, depuis toujours, la façon de faire. Tout lui incite à le reproduire. Le père peux être une métaphore de Dieu/la vie (pas pendant tout le film).
La voix de la sagesse, de l'amour d'autrui, du respect, beaucoup plus difficile à mettre en ?uvre, mais, au long thermes, beaucoup plus récompensé. La sagesse est aussi représenté par le deuxième enfant. Il joue de la musique, comme son père qui, bien évidemment, n'est pas entièrement mauvais (rien est manichéen dans le film, juste peut-être mes écrits), il ne se bat pas, il peut affronter son père, mais pour la bonne cause (demande un peut de liberté, ou peut-être, juste, pour protéger son frère). Et donc, pendant un long et magnifique moment où l'on voit les enfants grandir, on nous montre tout ce que la vie peut réserver; la mort, la vie, la joie, la tristesse, le tout avec une musique somptueuse et de magnifiques décors.
Lorsque le troisième enfant meurt (je suppose le moment où cela arrive), le premier change d'attitude, il demande pardon à son frère (le deuxième). Il comprend son frère, qu'il jalousait, il comprend ces erreurs. Il voudrait changer, il ne peut pas. "Ce que je fais, je le peux. Ce que je fais, je le hais". Le père, lorsqu'il perd son boulot, se pose lui aussi toute les questions que la mère et jack se poseront à la mort du troisème fils. Car son travail s'était sa vie, mais qu'est ce que son travail. Du temps, qu'il consacrait, à faire des choses naturelles,
qu'on lui demandait. Qu'a t-il, maintenant qu'il vient de le perdre. Rien. Ces enfants. Pour lui sa vie est un échec. "Profite de la vie, ne laisse pas les gens dire que tu ne peux pas, car quand tu les a faites c'est trop tard, s'était la vie" (quelque chose du genre, le fond est là), lui, qui aurait voulut être musicien.
La troisième partie, me semble t-il, se fini lorsque la
famille s'en va. Essayant de quitter leur malheur. Même si, et on reviens à la première partie, la mère ne peux oublier, ne veux oublier. La voix de la nature, celle qui nous dit de surmonter les malheurs, contre celle de la grâce, qui nous dit d'accepter, de ne pas oublier, surtout.
Quatrième partie. La dernière partie est un enchainement d'images, toutes, j'en suis presque sur, renfermant une métaphore, une question. Nous voyons le chemin vers la mort (désert de sel), les souvenirs (la mer, avec les différentes personnes), la nature, qui nous submerge, qui nous englobe, un petit clin d'?il à 2001 l'odyssée avec la porte en bois (mais reste dans l'esprit du film, de la personne qui franchit un pas, vers la sagesse, il y a une continuités), etc ...

Le spectateur assiste donc à tout ça, pendant qu'il réfléchit lui même à la vie en générale, à sa vie. C'est ça le beau, réfléchir à partir d'un ressentit. Trouver le fond à travers l'apparence.
Les deux voix: sagesse et nature, une thèse que je ne connaissais pas, qui se veut universelle (d'où la partie deux) et auquel, maintenant, j'adhère.

Je m'arrête là.
Le film est un film à interprétation. Si il faut vous n'êtes pas d'accord avec certains point, mais se n'est pas important. Tel que je l'ai perçus, le film était parfait. Pour moi c'est ça, l'histoire de la vie. Pour moi c'est ça, les questions les plus importante. Pour moi c'est ça faire du cinéma, faire du beau. Avoir des idées, des messages et tout mettre en ?uvre, avec son art, pour les expliciter le mieux possible. Pour moi c'est réussis, non pas car je pense que mon interprétation est la meilleur pour quiconque, qu'elle est vrais où que c'est ce que le
réalisateur veux nous faire comprendre, mais parce que c'est ce que j'ai ressentit en voyant le film et qu'elle va avec mon idée de la vie en générale. C'est, en fait, ce que j'attendais un jour de voir.
Un film qui deviendra forcément culte, qui se voit un peu à la manière d'un "2001 l'odyssée de l'espace", qui ne peux pas être expliquer comme un "Mulholand Drive" (par exemple si quelqu'un n'a rien compris), car c'est un film qui se base sur le ressentit et qui demande l'expérience de chacun pour en créer une nouvelle.
Je suis très content de l'avoir vu au cinéma, car c'est un film où il ne faut rien louper, ni dialogues, ni images, où tout est important, où tout a sa place et où il faut être dedans pendant tout le long.

Magnifique !
Karutso
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le 21 juin 2011

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