Amis bouchers, bonjour ! Vous aimez les films bourrins qui se résument à une boucherie sans nom ? Alors The Untold Story est fait pour vous ! On a tout dit ou presque de cette œuvre de mauvais goût qui porte avec elle une jolie réputation dégueulasse à l’humour noir. Cette réputation dont il est précédé la taxe d’une multitude de qualificatifs que le meilleur du marketing pourrait estampiller : amoral, trash, sordide, malsain, outrageux, choquant, extrême,… on pourrait continuer encore comme ça sur quelques lignes. The Untold Story n’est pas violent, non. Il est ultra-violent. Il est ce film de tous les excès qui n’épargne rien à ses spectateurs. Il est ce film qui n’a aucune limite ou qui, du moins la pousse toujours plus loin, à l’image de l’infanticide qui n’est pas un problème. Infanticide au pluriel, s’il vous plait. Rarement un tel sociopathe, au centre de l’intrigue aura été incarné à l’écran. Et d’une certaine façon, il ne pouvait l’être que dans l’industrie hongkongaise faisant alors ses choux gras avec ces productions labellisées « Cat.III ». Et il n’y avait qu’à Hong Kong que son acteur principal, Anthony Wong (juste flippant de bout en bout) pouvait remporter le prix du meilleur acteur aux Hong Kong Film Awards, la même année. On peine à croire qu’une telle chose puisse arriver ailleurs.


Devant tous ces éléments, The Untold Story ne peut être destiné qu’à un public averti. Il va de soi que pour les autres, son impact s’en trouvera modifié. Que ce soit devant ces flics à la limite du granguignolesque, véritable caricature qui tourne en ridicule la police macanaise par leur incompétence et fainéantise, que ce personnage de fou, rageux peu commun transformant ses victimes en brioches fourrées. Qui plus est, l’ensemble est emballé dans une ambiance pas sérieuse avant de tomber dans une lourdeur glauque. On notera pour le coup le passage dans l’univers carcéral ainsi que celui de l’hôpital où les flics se transforment en véritable tortionnaires. Une occasion de plus pour enfoncer le clou dans cette dénonciation de la police et de leurs agissements. On n’oubliera pas que les policiers en question passent leur temps à s’amuser, mater les filles et glander. Lorsqu’ils ne s’affichent pas avec des prostituées au bras. Une image peu reluisante de la police que le dénouement final enfoncera, en relatant notamment les conclusions de l’arrestation et du devenir de Wong Chi-Hang. En bref, The Untold Story ne finira pas d’interpeller toutes personnes qui s’aventureront devant lui. Herman Yau y adopte une mise en scène qui fait mouche, la photographie est crade et le jeu d’acteur convainc entre bouffonnerie et effroi. Un régal.


The Untold Story est un morceau gore et déviant qui s’adonne aussi bien au viol qu’à l’urophilie. Encore aujourd’hui, vingt ans après, il y a peu d’équivalent dans le septième art. Oui messieurs, dames, c’est de l’Art !


(voir peloche et + : https://hongkongmovievideoclub.wordpress.com/2013/06/05/the-untold-story-1993-herman-yau-avis-review/)

IllitchD
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le 1 août 2013

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