The Violent Kind par Florian Bodin
Tourné en 21 jours, The Violent Kind à l'ambition de nous proposer un film mêlant divers horizons. Une sorte de mix entre Grindhouse et un torture-porn tout en mêlant des éléments fantastiques. Un drôle de mélange il faut l'admettre, et qui forcément ne fonctionne pas du tonnerre.
Surtout que le synopsis, écrit de sorte à nous rappeler avec envie Orange Mécanique n'a absolument aucun lien particulier avec le film de Kubrick. Il doit donc y avoir une légère erreur sur la marchandise. Mais passons, car à la vue de la très jolie jaquette façon Deservoir Dogs et du nom du duo à la réalisation, les Butcher Brothers (traduisez les frêres bouchers), on est en droit de s'attendre à une ribambelle de scènes gores et vicieuses. Ce qui n'est pas non plus vraiment le cas malheureusement.
Il y a bien quelques doigts coupés et surtout pas mal de sang mais rien de réellement vicieux.
Cela n'empêche pas pour autant le film d'être plutôt jouissif par moment, surtout grâce au personnage de Michelle qui aurait être parfaite à l'époque de L'Exorciste.
Le véritable souci du film vient du fait que le mélange opéré est censé nous mettre parfois mal à l'aise alors que ce n'est en fait pas le cas. C'est même parfois absurde et on se demande vraiment ce que ça vient faire là, comme lorsque deux femmes à quatre pattes jouent à aboyer comme des dobermans de Resident Evil, oui oui. Les effets de la drogue peut-être ?
Bref The Violent Kind n'est pas un mauvais film, il est juste mal foutu. Essayant de mêler du fantastique bizarre aux effets spéciaux réalisés avec After Effects avec une ambiance de biker pas terrible et des personnages sans profondeur. On ressent beaucoup le manque de moyen dans la réalisation. Pourtant on arrive à s'amuser par moment et on demanderai qu'à en voir plus. Il fera passer un bon moment à tous ceux amateurs de délires bizarres et gore tandis que les autres n'y verront qu'un mauvais film ridicule et mal joué.